Navigation

Connexion

Connexion à votre compte

Identifiant
Mot de passe
Maintenir la connexion active sur ce site

Nos visiteurs

Aujourd'hui225
Hier313
Cette semaine863
Ce mois11330
Total481133

30/10/24

Index de l'article

 

 

 

 

 

 

Installations et curiosités diverses

Obstacles antichars


Barrières antichars : les obstacles antichars ont survécu, en petit nombre, jusqu'aux années 1980. Ils ont ensuite disparu l'un après l'autre, du moins de leur emplacement initial. Quelques rares exemplaires ont en effet pu être sauvegardés par les associations Maginot (Hackenberg, Simserhof, Schoenenbourg). La barrière visible sur cette photo, installée en barrage routier près de la casemate de Glasbronn, dans les Vosges du nord, a été déverrouillée à l'explosif par les Allemands en 1940. Elle est aujourd'hui au Schoenenbourg.

Barrières antichars : la barrière AC d'Ottonville (S.F. de Boulay, Moselle), l'une des mieux conservées jusqu'en 1980, a été récupérée ensuite par l'équipe du Simserhof (Bitche).

Wagon antichar : l'un des barrages routiers les plus étonnants est le fameux wagon antichar de Barst (S.F. de la Sarre, Moselle), un bricolage génial et unique en son genre. Bloc de béton d'une quarantaine de tonnes, coulé sur deux bogies à voie métrique et planté de rails, grâce à une faible déclivité il verrouillait une petite route de campagne à la moindre alerte. Le wagon-barrière était remis en position ouverte à l'aide d'un treuil. Les rails plantés obliquement sur le côté arrière du bloc de béton devaient en éviter le déversement en cas de choc frontal. Le site est aujourd'hui soigneusement aménagé et dédié à la fortification de campagne.

Barrage sur le Moderbach : la trouée de la Sarre, en Moselle, était organisée, on le sait, en zone inondable. En cas de menace ennemie, une succession de barrages devaient inonder trois vallées et constituer ainsi une suite d'obstacles à la fois pour l'infanterie et les chars. Quelques-uns de ces barrages existent toujours comme celui-ci dans la vallée du Moderbach. On en voit le portique de mise en place des poutres entre les piles bétonnées. Plusieurs blockhaus assuraient en outre la défense de la digue et de ses installations.

Affûts et canons

Affût crinoline : découvert sous un dépotoir près de Zimming (S.F. de Faulquemont, Moselle), ce magnifique affût-crinoline pour canon de 47 – qui, miraculeusement, possède toujours sa boîte à pivot en bronze et sa plaque de constructeur d'origine – est ici en cours de démontage en vue d'être sauvegardé par l'équipe d'Uffheim. Restauré, il est aujourd'hui visible dans la casemate de l'Aschenbach (Haut-Rhin) avec son canon de 47.

Affût crinoline : des affûts-crinoline en plus ou moins bon état ont subsisté pendant longtemps dans de nombreux blockhaus et casemates, comme ici dans l'abri-PC actif des Trois-Maisons (S.F. d'Altkirch, Haut-Rhin).

Canon de 47 de marine : jusqu'au début des années 1980, donc pendant plus de 30 années après la fin de la guerre, d'innombrables matériels demeuraient encore à l'abandon dans les intervalles de la Ligne Maginot. Ici, par exemple, dans les environs de Téting, sous les créneaux d'un blockhaus type RFM du Secteur fortifié de Faulquemont gît dans l'herbe le tube d'un canon de 47 de marine (photos G. et M. Mansuy).

Affût de 65 de marine : les arrières de la ligne des ouvrages ont été renforcés, entre autres dans les Secteurs fortifiés de Boulay et Faulquemont, par une soixantaine de canons de 65 de marine Mles 1888 et 1902 installés dans des cuves bétonnées à ciel ouvert et à usage antichar. Peu d'exemplaires en avaient été retrouvés. A Vahl-lès-Faulquemont demeure cependant une cuve avec son affût-colonne coulé d'une pièce.

Canons de 65 de marine : une incroyable découverte en… 1997, sous un dépotoir dans les environs de Boulay (Moselle) demeurait depuis 1940 sur son affût un canon de 65 de marine en excellent état ! (photo F. Lisch).

Quelques autres curiosités des intervalles…

Casemate d'instruction : chaque secteur fortifié disposait d'au moins un casernement de sûreté important situé à proximité de la ligne des ouvrages et casemates. Et dans chacun de ces casernements on trouvait une casemate d'instruction, en fait un stand de tir équipé de l'armement spécifique des ouvrages et casemates CORF. Sur cette photo de l'intérieur d'une casemate d'instruction (camp de Bockange, S.F. de Boulay) on reconnaît de gauche à droite un créneau pour canon de 37 mm Mle 1934, un créneau FM, un créneau pour 47 mm Mle 1934, ainsi que les birails qui supportaient les canons. A leur pied, les goulottes d'évacuation des étuis (douilles).

Maison-forte des Ardennes : dans les profondes forêts des Ardennes sont embusquées encore nombre de maisons-fortes, les sonnettes d'alarme de la position principale. Typiques avec leur blockhaus antichar (canon de 25 et armes automatiques) au rez-de-chaussée et leur étage de logement au-dessus, elles sont au nombre de 22 entre Monthermé et Carignan, de part et d'autre de Sedan, mais on en trouve aussi plus à l'est et jusque dans le nord de l'Alsace. Si quelques-unes sont en ruines ou limitées au seul béton du blockhaus, d'autres sont relativement bien conservées, voire même restaurées et habitées. On voit ici la MF 16 Beau Terme, au nord-est de Pouru-aux-Bois. Elle a servi de cadre au tournage en 1977 du fameux film de Michel Mitrani d'après Julien Gracq, " Un balcon en forêt ", qui relate la vie d'un petit détachement isolé en 1939-1940.

Voir un extrait sur le site officiel de l'I.N.A

"Synopsis du film : Adapté du roman de Julien Gracq, ce film raconte la vie quotidienne, au rythme des saisons, de quatre soldats français dans la forêt des Ardennes près de la frontière belge, durant la drôle de guerre de septembre 1939 à mai 1940. Il montre l'attente de ces hommes qui sont peut-être promis à la mort, la routine de la vie militaire, les relations entre eux et avec les villageois. Le lieutenant Grange est affecté au commandement d'une maison forte dans la forêt, près d'un hameau à la frontière belge. Il a pour mission d'observer les Allemands afin de renseigner ses supérieurs sur les mouvements de leurs troupes. Trois hommes partagent son sort : le caporal Olivon et les soldats Hervouët et Gourcuff. En attendant la guerre qui ne vient pas, ils passent le temps à quelques travaux, jouent aux cartes et se rendent parfois au village voisin. Un jour, Grange rencontre Mona, une jeune veuve, qui vit dans une ferme des environs et avec laquelle il vivra un temps l'illusion du bonheur."

Blockhaus d'avant-poste : dans le nord de la Moselle (et des S.F. de Thionville et de Boulay), les blockhaus d'avant-postes relèvent de types différents des maisons-fortes. Le blockhaus de défense est placé à l'avant d'un bâtiment de logement de la garnison du poste. On voit ici l'AP de Roussy-le-Village, au nord de Thionville, avec son petit blockhaus frontal et sa guérite du poste de garde.

Blockhaus d'avant-poste : ici, l'AP de Rodemack, au nord de Thionville, est d'un type simplifié, le casernement étant réduit à un prolongement en béton du blockhaus et constituant un simple local de repos.

Blockhaus d'avant-poste : une tour médiévale transformée en maison-forte ! A Wissembourg, dans le nord de l'Alsace (S.F. de Haguenau), les étages inférieurs de cette tour des anciens remparts ont été renforcés et percés de créneaux pour FM.


Blockhaus en rondins : à défaut de mieux, c'est-à-dire de béton et de fers, de nombreux blockhaus et abris étaient construits en rondins comme ici aux entrées du village de Hatten (S.F. de Haguenau). Un pis-aller de far-west qui aurait peut-être résisté à un assaut avec des flèches et des javelots…

Chambre de coupure téléphonique : discrètes, peu visibles et anonymes, les chambres de coupure téléphoniques se comptent encore de nos jours par centaines dans les intervalles et les arrières des positions fortifiées. Elles jalonnent un formidable réseau téléphonique enterré qui, théoriquement, reliait tous les ouvrages et casemates de la mer du Nord à la Suisse ! En réalité elles permettaient surtout à l'artillerie de campagne et aux troupes d'intervalles de s'interconnecter avec le réseau de la fortification. Elles existent en différents modèles, depuis le simple puits bétonné jusqu'à la chambre souterraine équipée d'un lit et logée dans un véritable petit blockhaus. L'accès peut être soit en puits muni d'une trappe, soit par une entrée latérale protégée par une porte blindée.

Blockhaus… à voie de 60 : le blockhaus antichar de Maxstadt (S.F. de la Sarre, Moselle) estune curiosité probablement unique sur l'ensemble de la Ligne Maginot. Il possède en effet dans sa chambre de tir des rails à voie de 60 ! Ceux-ci, disposés à angle droit et ayant en commun une plaque tournante, permettaient à un chariot supportant l'affût d'un canon de 47 M de se déplacer d'un créneau à l'autre et donc d'agir alternativement dans deux directions à 90°. On ignore comment le recul du canon était absorbé par le chariot… (Dessins et plan de G. et M. Mansuy).


Casemate STG avec charpente métallique : on s'interroge encore aujourd'hui sur le pourquoi de cet énorme échafaudage métallique coiffant une casemate CEZF de 2e ligne de la trouée de la Sarre, dans les environs de Francaltroff (Moselle), encore un cas unique sur la Ligne Maginot. On peut admettre qu'il s'agissait soit d'un camouflage destiné à donner à l'ouvrage l'apparence d'un hangar agricole (mais alors pourquoi seulement sur cette casemate ?), soit de l'échafaudage nécessaire à la construction de la casemate (alors que partout ailleurs ils étaient en bois !).


Avant-poste : les avant-postes alpins révèlent parfois des surprises. Ils sont souvent en très bon état de conservation – leur éloignement en montagne et la basse température quasi constante des lieux y sont pour quelque chose – et même encore équipés d'origine. Ce local par exemple possède toujours ses lits rabattables comme au lendemain de 1940…

Témoignages : plaques et insignes en béton


Insigne du 163e RA : les fresques murales, les emblèmes et autres insignes en béton constituent certainement les témoignages les plus émouvants laissés par les soldats des unités de forteresse. Cet insigne du 163e Régiment d'artillerie de position orne l'entrée d'un poste d'observation sur les hauteurs de Tritteling (S.F. de Faulquemont, Moselle).


Plaque du 2e Génie et du 39e RARF : l'entrée du même poste comporte aussi cette plaque d'identification des deux unités qui l'ont construit, apparemment deux ans avant l'installation du 163e RA. Une petite page d'histoire dans le béton… (RARF = régiment d'artillerie de région fortifiée).

Insigne "On ne passe pas" en clous : une petite curiosité "pas comme les autres" subsiste devant l'entrée du petit ouvrage Nord de Coume (S.F. de Boulay, Moselle), en l'occurrence l'insigne des troupes de forteresse réalisé à l'aide de clous de chaussure plantés dans le ciment !


Ecusson Régiment de la Nied : dans les environs de Bouzonville (Moselle), un avant-poste possède un écusson en ciment du 162e RIF, le Régiment de la Nied, auquel est adjointe à l'avant une petite borne portant les lettres tricolores RFM (Région fortifiée de Metz). On devine encore à droite la tête de bouledogue qui surveille la rivière Nied et le sapin à gauche. En haut à droite il manque hélas une casemate schématisée entourée d'un champ de rails. Pour comparaison, l'insigne réel du 162e RIF.

Plaque d'identification d'un avant-poste : également dans les environs de Bouzonville, un avant-poste possède une immense plaque en ciment comportant en relief l'insigne des troupes de forteresse et l'identification de l'unité de GRM (Gardes républicains mobiles) qui était affectée à ce poste : le 4e groupe de la 2e compagnie du 511e peloton mobile.


Bas-relief de La Costaude : bien connu, le magnifique bas-relief que possède la casemate d'artillerie de Barst, dans le Secteur fortifié de la Sarre, désigne les constructeurs de l'ouvrage et… clôture cette modeste série de documents et de témoignages.