Casernements Maginot
et stands de tir
Sommaire de la 4e partie
- Secteur fortifié du Bas-Rhin
- Secteur fortifié de Colmar
- Secteur fortifié de Mulhouse
- Secteur fortifié d'Altkirch
- Récapitulatif - Bilan (tableau)
- Sources - Bibliographie
- Remerciements
Secteur fortifié du Bas-Rhin
Drusenheim
Secteur fortifié du Bas-Rhin
Sous-secteur de Herrlisheim
Etabli à 13 km au SE de Haguenau, en limite S de la localité de Drusenheim, ce petit casernement ayant abrité en 1939 un détachement du 70e RIF ne possédait que quatre bâtiments. À l'exception d'un petit bâtiment ils ont disparu depuis longtemps et leur emplacement n'est plus qu'un terrain vague. Pas de trace d'un stand de tir.
Sur cette vue aérienne d'après guerre du camp de Drusenheim on aperçoit quatre bâtiments principaux (qui apparaissent déjà en mauvais état) et deux hangars, aujourd'hui tous disparus depuis longtemps à une exception près (IGN).
Vue d'ensemble de la localité de Drusenheim sur laquelle apparaît le bâtiment principal du camp de sûreté. Les autres bâtiments sont cachés par la végétation (coll. Antoine Schoen, Les Gardiens du Rhin).
Vue exceptionnelle du camp de sûreté de Drusenheim sur laquelle apparaît la quasi-totalité de ses bâtiments (coll. Antoine Schoen, Les Gardiens du Rhin).
Gambsheim
Secteur fortifié du Bas-Rhin
Sous-secteur de Herrlisheim
Installé à 15 km au NE de Strasbourg et à la sortie O de Gambsheim, le camp de sûreté du lieu était destiné en 1939 au cantonnement d'une compagnie du 70e RIF. Il ne possédait que deux bâtiments " en dur " et quelques hangars. Ici aussi tout a disparu depuis longtemps, remplacé dans les années 1970 par diverses entreprises. Pas de trace d'une cité des cadres ni d'un stand de tir
Camp de Gambsheim – Sur cette vue aérienne d'après guerre (1950) du camp de sûreté de Gambsheim on reconnaît l'existence d'un seul bâtiment principal, d'un second bâtiment ou baraquement, de quelques hangars et d'un... château d'eau, dont il ne reste aucune trace aujourd'hui. Deux pavillons de cadres situés dans l'angle NE du camp semblent cependant avoir survécu (à vérifier) (IGN).
Camp de Gambsheim – Seule photo connue à ce jour, probablement prise au lendemain de la guerre, du camp de Gambsheim dont le bâtiment principal apparaît très endommagé (coll. Antoine Schoen, Les Gardiens du Rhin).
Strasbourg
Secteur fortifié du Bas-Rhin
Sous-secteur de Strasbourg
Le sous-secteur de Strasbourg était dévolu au 172e RIF, le Régiment du Bas-Rhin. De tout temps importante ville de garnison, siège dans les années 1930 de la 43e DI, Strasbourg ne comptait pas moins d'une quinzaine de casernes. L'agglomération étant bien pourvue en casernes et forts de la période allemande on n'y trouve pas de casernement de sûreté purement Maginot type 13/2/1930 ni de stand de tir type 6/1/1934.
La plupart des casernes étaient concentrées dans le quartier de la Citadelle, au sud-est de la ville, aujourd'hui l'Esplanade. On y dénombrait une douzaine de "quartiers", les casernes Largeau, Bataille et Fiévet (2e Gr. AM, 1er RG), Eblé et Lecourbe (309e RA), Girodon, Rouget de l'Isle, Grand d'Esnon (1er BCP, I/172e RIF et EM), Baratier (3e RH, 5e Cuir), Vauban, Desaix, quasiment toutes disparues depuis les années 1950-1960. Par contre, les casernes Turenne (II/172e RIF, 158e RI) et Lizé (155e RAP), respectivement au N et au S de la ville, existent toujours #1Rens. d'Antoine Schoen..
En outre, jusqu'en 2007, il a subsisté non loin de la berge du Rhin un ensemble de trois grands stands de tir, dont le stand Desaix. L'un d'eux, le plus ancien, aurait été construit par les Allemands en 1872. Un autre, entièrement bétonné et couvert, long de 200 mètres, datait des années 1930. Tout a été rasé entre 2007 et 2009 pour faire place à un hôpital.
Strasbourg – La caserne Turenne, cantonnement du II/172e RIF, et son entrée principale pendant l'entre-deux-guerres. Ces bâtiments existent toujours (d'après cartes postales, coll. Antoine Schoen, Les Gardiens du Rhin).
Strasbourg – La caserne Lizé, siège du 155e RAP, entrées principale et secondaire, pendant l'entre-deux-guerres. Ces bâtiments existent toujours (d'après cartes postales, coll. Antoine Schoen, Les Gardiens du Rhin).
Le site du stand Desaix entre 1945, à l'issue de la guerre, et 2011, après démolition complète (IGN).
Le site du stand de tir Desaix peu avant sa démolition. Au second plan le stand de tir allemand de 1872 et un 3e stand plus étroit (Michel Grasser – Wikimaginot)
Vue de l'intérieur du stand de 1938 dont la longueur atteignait 200 mètres (Michel Grasser – Wikimaginot).
Boofzheim
Secteur fortifié du Bas-Rhin
Sous-secteur d'Erstein
Situé à 28 km au S du centre de Strasbourg, le camp de sûreté réduit de Boofzheim était destiné à loger un élément du 34e RIF, l'un des régiments de la défense du Rhin. Il n'en reste aucune trace, ni d'un éventuel stand de tir.
Diebolsheim
Secteur fortifié du Bas-Rhin
Sous-secteur d'Erstein
Situé à 32 km au S du centre de Strasbourg, le camp de sûreté réduit de Diebolsheim devait également accueillir un élément du 34e RIF. Il n'en reste aucune trace et les photos aériennes d'après guerre ne montrent aucune présence d'un camp militaire à Diebolsheim #2Toutefois, à Sélestat, à une quinzaine de kilomètres de la ligne des ouvrages, existe toujours un grand bâtiment d'origine allemande, désigné caserne Schweisguth, qui a hébergé un temps le III/172e RIF..
Secteur fortifié de Colmar
Sundhouse
Secteur fortifié de Colmar
Sous-secteur de Hilsenheim
Situé à 21 km à l'E de Sélestat, le camp de sûreté de Sundhouse était destiné au cantonnement d'une partie du 42e RIF, le II/42. Ce site a miraculeusement conservé – jusqu'à quand ?... – la quasi-totalité de ses bâtiments, soit deux grands bâtiments de plain-pied, un autre avec garages et quelques bâtiments de service, ainsi qu'un pavillon pour cadres en face de l'entrée. La cité cadres, installée à 1 km au NO sur le ban de Wittisheim, a conservé aussi plusieurs grands bâtiments collectifs et pavillons, aujourd'hui rénovés et habités. Enfin, cerise sur le gâteau, le stand de tir type Maginot est également toujours entier et visible dans les bois à 1 km à l'O du camp.
Cette vue aérienne d'après guerre des communes de Sundhouse et Wittisheim permet de localiser le camp de sûreté de Sundhouse (1) et la cité des cadres (2, sur le ban de Wittisheim). On aperçoit aussi sur la gauche (3) le stand de tir (IGN).
Sur cet agrandissement on voit parfaitement les différents bâtiments du camp de Sundhouse. Ils existent quasiment tous encore aujourd'hui (2022) mais le site, à l'époque isolé à l'écart, est maintenant gagné par l'extension de la localité et entouré de constructions plus récentes (IGN).
Il en va de même pour la cité des cadres, proche de Wittisheim, intacte alors mais aujourd'hui noyée au milieu des constructions nouvelles (IGN).
Le site du camp de sûreté de Sundhouse n'a pas beaucoup changé depuis 1939 avec ses deux grands casernements, ses garages et autres bâtiments de service. Une exception sur le front du Rhin (AALMA).
Face à l'entrée du camp de Sundhouse a été édifié un unique pavillon pour cadres, le reste de la cité ayant été établi à proximité de Wittisheim (AALMA).
Camp de Sundhouse-Wittisheim – L'un des pavillons à deux logements pour officiers (AALMA).
Camp de Sundhouse-Wittisheim – À l'emplacement de l'ex-cité des cadres plusieurs bâtiments dont ces deux collectifs rénovés ont repris du service (civil) après guerre et encore aujourd'hui (Lia Vermeulen).
Camp de Sundhouse – Le stand de tir est également resté intact. Sur cette photo, à gauche la casemate d'instruction, à droite le pas de tir d'infanterie (AALMA).
Camp de Sundhouse – L'auvent des cibles du stand de tir, intact lui aussi, disparaît peu à peu dans la végétation (AALMA).
Marckolsheim
Secteur fortifié de Colmar
Sous-secteur de Hilsenheim
Etabli à 12 km au SE de Sélestat, le camp de sûreté de Marckolsheim était également destiné au cantonnement d'une partie du 42e RIF, le I/42. Du casernement lui-même, installé sur la rive ouest du canal du Rhône au Rhin, ses deux bâtiments principaux et deux plus petits sont aujourd'hui englobés dans ceux d'une entreprise. La cité cadres, plus proche du centre de la localité, semble avoir été constituée de cinq bâtiments collectifs, aujourd'hui restaurés et habités. Quand au stand de tir, situé à 1 km au SO du camp, il demeure entier.
Camp de Marckolsheim – Cette vue aérienne de 1950 permet de situer le camp de sûreté de Marckolsheim (à gauche) et la cité des cadres par rapport au centre de la localité, en bordure de la route vers Elsenheim (IGN).
Camp de Marckolsheim – Sur cette vue aérienne d'après guerre le camp de Marckolsheim apparaît à peu près tel qu'en 1939. On y remarque les deux grands bâtiments du casernement et quelques autres plus petits. Parmi ceux-ci, deux bâtiments semblent être déjà en cours de déconstruction (IGN).
Camp de Marckolsheim – Très intéressante carte postale des années 1950 qui permet de reconnaître, d'avant en arrière, l'infirmerie, les deux grands bâtiments de troupe, les cuisines entre les deux, l'écurie, deux bâtiments en déconstruction. Au 1er plan, le canal du Rhône au Rhin (dont le pont était défendu par plusieurs blockhaus) et la centrale électrique de Marckolsheim (coll. Joël Muntzinger – Wikimaginot).
Camp de Marckolsheim – Ce qu'il restait en 2016 du camp de Markolsheim : une entreprise à l'abandon qui avait réuni en son temps les deux bâtiments de troupe par un 3e bâtiment intermédiaire (Daniel Froehly – Wikimaginot).
Camp de Marckolsheim – Cette maisonnette qui existaient encore au moins jusqu'en 2020 était vraisemblablement celle de l'infirmerie (Daniel Froehly – Wikimaginot).
Camp de Marckolsheim – L'un des bâtiments du casernement resté en très bon état intérieur possède toujours quelques insignes dont ceux des troupes de forteresse et du 42e RIF, le régiment de Neuf-Brisach (Joël Muntzinger – Wikimaginot).
Camp de Marckolsheim – Accolé au camp et dans son état actuel, le pavillon d'un officier supérieur, probablement celui du commandant du camp. Le bâtiment visible au second plan à gauche était l'un des deux grands bâtiments de troupe (Daniel Froehly – Wikimaginot).
Camp de Marckolsheim – Gros plan sur la cité des cadres dans les années 1950 sur lequel on reconnaît deux grands bâtiments collectifs et trois pavillons ainsi qu'un garage et quelques plus petites constructions (IGN).
Camp de Marckolsheim – Cette belle vue aérienne des années 1950 sur la cité des cadres met bien en évidence les cinq bâtiments construits en 1936-1937 et qui, rénovés et habités, existent toujours (doc. Wikimaginot).
Camp de Marckolsheim – L'un des deux grands bâtiments de sous-officiers qui ont retrouvé aujourd'hui une utilisation civile (Daniel Froehly – Wikimaginot).
Camp de Marckolsheim – Pavillon d'officiers dans son état actuel (Daniel Froehly – Wikimaginot).
Camp de Marckolsheim – À 1 km au SO de la localité le stand de tir demeure entier et bien visible (AALMA).
Neuf-Brisach
Secteur fortifié de Colmar
Sous-secteur de Dessenheim
Situés sur la commune de Volgelsheim, à 16 km au SE de Colmar et à deux pas de Neuf-Brisach, les casernements locaux n'ont rien de purement Maginot. Ils ont en effet été construits par les Allemands de 1907 à 1909 (lors de l'annexion de l'Alsace par le IIe Reich) et terminés en 1912. Le I/28e RIF et des éléments du 42e RIF, entre autres, y avaient leurs quartiers en 1939-40 #3Les casernes Rapp et Walter de Colmar, d'origine allemande, éloignées du front du Rhin de quelque 16 km, n'ont hébergé aucune troupe de forteresse. On peut néanmoins rappeler que ce sont les hommes du 152e RI (les Diables Rouges) qui ont construit en 1935 les multiples points d'appui des bois de Widensolen, Kastenwald, Wolfgantzen, Hettenschlag, Weckolsheim et Dessenheim, dans les arrières de Neuf-Brisach.. Occupés par les Allemands pendant la guerre 39/45 #4 Qui ont peint en noir les bâtiments laissant croire qu'ils avaient été incendiés et donc restaient inutilisés... puis par le 9e Génie de 1962 à 1992, la plupart des bâtiments, rénovés, ont trouvé ensuite une utilisation civile.
Du stand de tir local, situé à 4 km au NO des casernes, sur le ban de Wolfgantzen, il ne reste que peu de choses, la station de tir Maginot ayant été détruite récemment.
Camp de Neuf-Brisach – Cette vue des casernements de Volgelsheim (Neuf-Brisach) date probablement des années 1960, à l'époque de l'installation du 9e Génie. Certains bâtiments portent encore des traces de peinture noire allemande faisant croire qu'ils avaient été incendiés et restaient inutilisés... Au 1er plan, le mess allemand puis français des officiers. Au fond à gauche, le village historique de Volgelsheim. Le paysage environnant a considérablement changé depuis (photo Commune de Volgelsheim).
Camp de Neuf-Brisach – Les casernements de Volgelsheim dans les années 1970. Un nouveau bâtiment abritant le réfectoire et le foyer a été construit par le 9e Génie au fond de la place d'armes. On peut aussi remarquer, sur la gauche et à l'arrière des deux grands bâtiments de troupe, une construction plus petite et quelques pavillons. Il s'agit du mess et du quartier des officiers. À l'arrière plan le village de Volgelsheim et ses nouveaux quartiers (doc. Olivier Tret).
Camp de Neuf-Brisach – Le cœur du quartier Abbatucci remis à neuf par le 9e Génie. Au 1er plan, l'entrée. À droite, le nouveau bâtiment réfectoire et foyer (doc. Guy Lefebvre).
Camp de Neuf-Brisach – Vue d'ensemble du quartier Abbatucci dans les années 80-90. L'entrée est ici sur la gauche, cachée par les arbres. Tous les bâtiments sont parfaitement visibles, y compris sur la droite les garages pour véhicules et engins. Les alentours se sont considérablement étoffés dès les années 1960 (doc. Guy Lefebvre).
Camp de Neuf-Brisach – Ce majestueux bâtiment construit à l'entrée du casernement au début du XXe siècle par les Allemands était celui du commandement du camp à l'origine et de l'état-major du 9e Génie plus tard (doc. Guy Lefebvre).
Camp de Neuf-Brisach – Autre vue aérienne d'ensemble du sud vers le nord. Au loin à l'extrême gauche, le clocher de l'église de Neuf-Brisach (d'après carte postale).
Camp de Neuf-Brisach – Vue aérienne récente de l'ensemble de l'ex-casernement Abbatucci. Des bâtiments et des garages ont disparu, de nouveaux collectifs ont surgi du sol. La plupart des bâtiments d'origine restants ont trouvé une utilisation civile : habitations, services, entreprises... (DR).
Plan des casernements de Volgelsheim/Neuf-Brisach à leur extension maximum durant leur utilisation par le 9e Génie (d'après un plan du 9e Génie).
Fessenheim
Secteur fortifié de Colmar
Sous-secteur de Dessenheim
Installé à 11 km au S de Neuf-Brisach, le camp de sûreté de Fessenheim était occupé en 1939 par le 28e RIF (II/28) issu à la mobilisation du II/42e RIF. Il possédait deux grands bâtiments en dur et de plain-pied et plusieurs baraquements plus légers en bois et tôle ondulée. À l'exception du portail d'entrée il ne reste rien de ce camp, remplacé par la salle des fêtes et son parking. En revanche, de la cité des cadres, deux bâtiments collectifs et deux pavillons semblent avoir survécu (à vérifier) après avoir été transformés, et son stand de tir demeure entier et en bon état (privé) à 2 km à l'O, dans un bois.
Camp de Fessenheim – Vue aérienne de Fessenheim datée de 1950. À ce moment-là une partie des bâtiments du camp de sûreté, en particulier les baraquements légers, a déjà disparu. Les deux bâtiments principaux apparaissent à l'abandon. Avant 1970 tout aura disparu. La cité des cadres apparaît au sud du casernement (IGN).
Camp de Fessenheim – Fac-simile de la couverture de l'album de photos relatives à ce casernement vers 1936-1939 (doc. Cercle de généalogie et d'histoire de la Hardt).
Camp de Fessenheim – Le plan de masse de ce camp est plus ou moins identique à celui de quelques autres casernements du front du Rhin (Sundhouse, Marckolsheim, Bantzenheim) (doc. CGHH).
Camp de Fessenheim – Plan d'implantation des diverses installations militaires à Fessenheim (doc. CGHH).
Camp de Fessenheim – L'entrée du quartier et le peloton de garde en février 1939. Remarquer les baraquements qui ne figurent pas sur le plan de masse de 1936 (doc. CGHH).
Camp de Fessenheim – Seule trace palpable de nos jours de ce camp, le portail d'entrée (Joël Muntzinger – Wikimaginot).
Camp de Fessenheim – Vue d'ensemble du camp depuis l'entrée, en février 1939. Plusieurs baraquements en bois ont été ajoutés depuis les constructions de 1936. À gauche au 1er plan, l'infirmerie (doc. CGHH).
Camp de Fessenheim – Près de l'entrée, lever des couleurs et honneurs au drapeau en février 1939 (doc. CGHH).
Camp de Fessenheim – Présentation de la 4e compagnie d'équipages d'ouvrages du 42e RIF en février 1939 (doc. CGHH).
Camp de Fessenheim – Le bureau du capitaine. Le calendrier affiche " Samedi 24 décembre 1938 " (doc. CGHH).
Camp de Fessenheim – Une chambrée pour une vingtaine d'hommes (doc. CGHH).
Camp de Fessenheim – Le réfectoire, installé dans l'un des baraquements en bois (doc. CGHH).
Camp de Fessenheim – Le foyer du soldat, également établi dans un baraquement léger. Sur l'affiche on peut lire "Quand tu parles de la femme, pense à ta mère, à ta sœur, à ta fiancée et tu ne diras pas de bêtises." (doc. CGHH).
Camp de Fessenheim – Le cercle des sous-officiers, lui aussi installé dans un baraquement léger en bois (doc. CGHH).
Camp de Fessenheim – Le capitaine commandant le camp, ses lieutenants et sous-officiers (doc. CGHH).
Camp de Fessenheim – Le peloton des élèves-caporaux (doc. CGHH).
Camp de Fessenheim – Les anciens du régiment (doc. CGHH).
Camp de Fessenheim – Une partie des recrues (doc. CGHH).
Camp de Fessenheim – Seul témoin en dur aujourd'hui de la présence de ce camp en 1939-40 son stand de tir demeure intact et même préservé par son propriétaire (AALMA).
Secteur fortifié de Mulhouse
Bantzenheim
Secteur fortifié de Mulhouse
Toujours en défense du front du Rhin, un camp de sûreté a été installé dans les années 1930 à Bantzenheim, à 16 km au NE du centre de Mulhouse. En 1939 il a hébergé une partie du 10e RIF. Aujourd'hui, si le casernement lui-même n'existe plus, plusieurs bâtiments collectifs et pavillons de cadres demeurent debout, en bon état et réutilisés civils pour la plupart. Le stand de tir existe également dans les bois à 1 km à l'O du camp. Sa station de tir a été transformée en relais de chasse et le reste se perd dans la végétation.
Camp de Bantzenheim – À l'opposé de la plupart des camps de sûreté, casernement et cité cadres de Bantzenheim occupent le même site. Sur cette vue aérienne de 1950 on distingue aisément, sur la droite de l'encadré le casernement avec ses deux bâtiments et autres baraquements (apparemment plus en très bon état), et sur la gauche de l'encadré les bâtiments et pavillons de la cité des cadres. De nos jours, le casernement a presque totalement disparu depuis longtemps, par contre les cinq bâtiments de la cité cadres, réhabilités, existent toujours (IGN).
Camp de Bantzenheim – Le seul bâtiment du casernement qui ait survécu est celui de l'écurie, à gauche sur cette photo actuelle. Avec la partie droite qui lui a été adjointe c'est aujourd'hui la caserne des sapeurs-pompiers (Jean-François Althaus – Wikimaginot).
Camp de Bantzenheim – Rénovés et réoccupés depuis longtemps, les trois bâtiments de logement de la cité des cadres existent toujours (Jean-François Althaus, Daniel Froehly – Wikimaginot).
Camp de Bantzenheim – Remise transformée en garages (Daniel Froehly – Wikimaginot).
Camp de Bantzenheim – Les deux pavillons d'officiers demeurent également présents (Jean-François Althaus, à gauche photo de 2013, Daniel Froehly, à droite photo de 2017 – Wikimaginot).
Camp de Bantzenheim – Le stand de tir au cœur de la forêt de la Hardt Nord en 1950 (IGN).
Camp de Bantzenheim – La station du stand de tir a été aménagée en relais de chasse tandis que paraballe et auvent des cibles se perdent dans la végétation (Daniel Froehly – Wikimaginot).
Mulhouse
Secteur fortifié de Mulhouse
Située à 10 km du front fortifié du Rhin, Mulhouse, siège de la 14e division d'infanterie, n'a vu l'implantation d'aucun camp de sûreté purement Maginot. Toutefois dans la ville demeuraient quatre importants casernements d'origine allemande, construits entre 1873 et 1890, les quartiers Turenne (ou Coehorn, 31e BCP), Barbanègre (2e BCP), Lefebvre (171e RIF) et Drouot (4e RA), tous encore aujourd'hui partiellement visibles et reconvertis. Des unités des 10e et 171e RIF ont transité dans l'un ou l'autre de ces quartiers entre 1935 et 1940.
Kembs
Secteur fortifié de Mulhouse
Situé à 14 km au SE de Mulhouse, entre Kembs et Sierentz, le camp de sûreté de Kembs a accueilli en 1939 des éléments des 10e et 171e RIF. Peu étendu, il n'a laissé que d'infimes traces de nos jours, pendant longtemps submergées par la forêt : un petit bâtiment en béton, un abri en tôle métro, des soubassements, des ruines. À 5 km au SO, sur le ban de la commune de Geispitzen, le stand de tir du secteur demeure par contre entier et en assez bon état malgré une végétation envahissante (voir sous Uffheim).
Camp de Kembs – Sur cette vue aérienne de 1950 presque tout semble avoir été déjà détruit, à l'exception d'un bâtiment ou hangar au bord de la route et de quelques autres traces indéfinissables (IGN).
Secteur fortifié d'Altkirch
Uffheim
Secteur fortifié d'Altkirch
Sous-secteur de Franken
Installé à 14 km au SE de Mulhouse, en bordure nord du village d'Uffheim et au cœur du centre de résistance de Sierentz, #5Trois casemates d'artillerie, 7 casemates d'infanterie, plusieurs points d'appui. ce camp de sûreté a été occupé en 1939 par une ou deux compagnies du 1er bataillon du 171e RIF, le Régiment du Haut-Rhin. On ignore la date exacte de la construction du camp d'Uffheim mais elle est vraisemblablement contemporaine de celle des fortifications, c'est-à-dire 1937-1939.
D'après un plan de masse original ce camp comportait en 1939 deux bâtiments principaux de 39 x 16 m, pour une compagnie chacun, les seuls qui existent encore (après deux réhabilitations), un hangar, une écurie, un bâtiment cuisine et trois petits bâtiments annexes (station de pompage, lavoir, séchoir, latrines). L'installation occupait au total une superficie de 36 ares.
Le terrain et les bâtiments ont été vendus en 1970 à la commune qui les a revendus à une entreprise en 1977. Plus récemment (2020-2021) les deux grands bâtiments ont été à nouveau revendus et convertis en lofts.
Cette vue aérienne de 1949 permet de constater l'état des lieux du camp d'Uffheim tel qu'il était très probablement en 1939. On y reconnaît les deux grands bâtiments qui existent toujours, un bâtiment secondaire et quelques autres constructions annexes (IGN).
Sur cette vue aérienne de 1956 le camp d'Uffheim est toujours militaire et a même reçu quatre hangars préfabriqués supplémentaires (IGN).
Plan initial du casernement de sûreté d'Uffheim. On peut noter qu'il ne comprenait que deux grands bâtiments de troupe – qui existent toujours, transformés – et quelques bâtiments annexes, hangar, écurie, cuisines, lavoir... qui, eux, ont totalement disparu (DR).
Camp d'Uffheim – Deux vues des deux grands bâtiments du casernement d'Uffheim dans les années 1970 avant une première réhabilitation. Depuis ils ont une nouvelle fois été réaménagés (coll. Henri Berger).
Camp d'Uffheim – Les mêmes bâtiments encore récemment avant une nouvelle reconversion (Daniel Froehly – Wikimaginot).
Camp d'Uffheim – Ce petit bâtiment – qui n'existe plus aujourd'hui – était celui des cuisines (Daniel Froehly – Wikimaginot).
Le stand de tir de Geispitzen est bien visible sur cette photo aérienne de 1960 (IGN).
La casemate d'instruction du stand de tir de Geispitzen est restée entière et en assez bon état (Daniel Froehly – Wikimaginot).
Curieusement la chambre de tir de la casemate d'instruction est équipée CORF alors qu'il n'y a aucune casemate CORF dans les parages à moins de 12 kilomètres ! (AALMA).
Le portique paraballe et la butte de sable des cibles demeurent entières mais se perdent dans une végétation envahissante (Hervé Weyant).
Berentzwiller
Secteur fortifié d'Altkirch
Sous-secteur de Franken
Situé à 12 km au SE d'Altkirch, ce petit casernement construit en 1938-1939 abritait un élément du II/171e RIF, soit seulement 75 hommes. Il devait être agrandi mais ces travaux n'ont pas été réalisés. Ces hommes avaient vraisemblablement pour mission la gestion du dépôt de munitions voisin. Les quelques bâtiments existants ont disparu dans les années 1970 à l'exception de deux pavillons, rénovés et réutilisés (rens. Wikimaginot).
Photo aérienne de 1949 du petit casernement de Berentzwiller et du dépôt de munitions proche (IGN – Wikimaginot).
Casernement de Berentzwiller – L'un des deux seuls bâtiments, un pavillon de cadres, qui subsistent de nos jours (Daniel Froehly – Wikimaginot).
Altkirch
Secteur fortifié d'Altkirch
Bien que situé à quelque 14 kilomètres de la ligne des ouvrages du SDA (puis SFA), le casernement d'Altkirch est considéré comme un camp de sûreté. Construit de 1935 à 1939 (l'essentiel en 1937) et destiné au 171e RIF il en a hébergé le 3e bataillon. Vraisemblablement occupé par les Allemands pendant la guerre, c'est le 8e Régiment de Hussards qui prend possession de 1965 à 1993 des casernements d'Altkirch, ceux-ci prenant alors le nom de Quartier Plessier. Après la dissolution du 8e Hussards, le site est converti en zone d'activités et reçoit de nombreuses entreprises et autres organismes divers. La majorité des bâtiments d'origine demeure donc visible.
Quelques vues d'après cartes postales du casernement d'Altkirch devenu Quartier Plessier du temps du 8e Hussards (1965-1993) puis converti en zone d'activités (DR).
Willerhof
Secteur fortifié d'Altkirch
De toute évidence le casernement de sûreté du Willerhof a été installé sur ce site, à 16 km au SE d'Altkirch, à l'intention des artilleurs des proches batteries de 155 et 240 #6Batterie du Willerhof, 4 pièces de 145/155 L Mle 1916 St-Chamond.
Batterie du Breitenhag, 2 pièces de 240 Mle 1884 St-Chamond.
Batterie de l'Eichwald, 4 pièces de 145/155 L Mle 1916 St-Chamond.
Batterie du Straengwald, 2 pièces de 240 Mle 1884 St-Chamond.
Ces positions étaient tenues en 1939 par la 11e Batterie du VIe Groupe du 159e RAP.. Construit en 1937-1938, il possède une dizaine de bâtiments, dont trois principaux, des cuisines, une infirmerie, des garages, un atelier, etc. Tous ces bâtiments demeurent intacts et visibles. Après guerre, dans les années 1950, sous les auspices de l'Action sociale de l'armée ils ont accueilli des colonies de vacances puis, en 1965, un centre de formation de sous-officiers et de préparation militaire du 8e Hussards. En 1991 le site est vendu à une entreprise.
Camp du Willerhof – Vue aérienne du camp et de son proche environnement, soit trois batteries et une casemate d'artillerie (IGN) :
1 | Camp du Willerhof |
2 | Batterie du Willerhof (4 x 155) |
3 | Batterie du Breitenhag (2 x 240) |
4 | Batterie de l'Eichwald (4 x 155) |
5 | Casemate d'artillerie du Breitenhag (2 x 75). |
La quatrième batterie du secteur, celle du Straengwald (2 x 240), n'apparaît pas sur ce cliché. Elle est à 700 m au sud de la batterie de l'Eichwald.
Camp du Willerhof – Vue aérienne de 1949 permettant de voir les principaux bâtiments du camp. À droite de la petite route d'accès une surface carrée semble avoir été occupée par trois baraquements. Plus à droite, la ferme du Willerhof (IGN).
Camp du Willerhof – Vue aérienne de 1969 sur laquelle tous les bâtiments sont bien visibles (IGN).
Camp du Willerhof – L'un des deux grands bâtiments prévus pour les artilleurs des proches batteries (Pascal Lambert – Wikimaginot).
Camp du Willerhof – Ce bâtiment annexe a toutes les apparences d'un atelier ou de locaux techniques (Pascal Lambert – Wikimaginot).
Camp du Willerhof – Un petit bâtiment marqué A – 1938 qui a probablement été le poste de police (Pascal Lambert – Wikimaginot).
Camp du Willerhof – Un bâtiment à l'abandon marqué B – 1938, probablement le réfectoire (Daniel Froehly – Wikimaginot).
Camp du Willerhof – Marqué E – 1938, ce petit bâtiment était celui des cuisines (Daniel Froehly – Wikimaginot).
Camp du Willerhof – Tous les bâtiments arborent une plaque numérotée de A à F – 1938. Le petit écusson ajouté sur un côté ne semble pas être d'origine (Daniel Froehly – Wikimaginot).
Werentzhouse
Secteur fortifié d'Altkirch
À 15 kilomètres au S d'Altkirch et à deux pas (2 km) du camp du Willerhof, une annexe de casernement limitée à deux grands bâtiments collectifs pour cadres a été construite vers la fin des années 1930 #7Ce casernement n'apparaît pas sur la carte militaire renseignée datée d'août 1939, pas plus d'ailleurs que les casernes de Ferrette. Par contre le camp du Willerhof y figure.. On ignore encore à ce jour à qui ils étaient destinés, cadres du 171e RIF, du 12e RIF ou du 159e RAP, mais selon une source sûre un détachement de GRM #8Garde républicaine mobile, chargée de la surveillance des frontières. les occupait en 1939. Les deux bâtiments, soigneusement rénovés, existent toujours.
Vue aérienne de 1949 sur laquelle apparaissent les deux seuls bâtiments de ce casernement ainsi que quelques probables annexes (IGN).
À l'heure actuelle les deux bâtiments demeurent parfaitement rénovés et occupés (Daniel Froehly).
Ferrette
Secteur fortifié d'Altkirch
Située à 16 kilomètres au S d'Altkirch et à 6 km du front fortifié, la petite cité de Ferrette s'est vue pourvue de deux casernements, la proximité de la frontière suisse expliquant cela #9Parmi les diverses hypothèses d'attaque de l'Allemagne émises par les états-majors, celle du franchissement du Rhin à Bâle ou en amont afin de contourner le sud de la Ligne Maginot par le territoire suisse figurait en bonne place.. Le premier, le quartier Moreigne, a été construit de 1937 à 1939. À peine achevé il est occupé par une compagnie du 171e RIF remplacée à la mobilisation par des éléments du 159e RAP. Des bâtiments d'origine seul un petit bâtiment, le poste de police, subsiste encore #10Dans son sous-sol existe toujours (?) un petit central téléphonique Maginot.. Après guerre de nouveaux bâtiments d'habitation sont édifiés et occupés en 2013 par l'escadron de gendarmerie mobile 27/7. Depuis 2016 les bâtiments de logement servent de centre d'accueil pour migrants.
Installé en limite SE de la localité, le 2e casernement de Ferrette, le quartier Robelin, destiné à la GRM, n'était pas terminé en 1940 et n'a donc accueilli aucune unité. Occupé par les Allemands pendant la guerre et servant d'hôpital, le casernement a été achevé de 1948 à 1954. Il a accueilli l'escadron de gendarmerie mobile 24/7 de 1948 à 2013. La plupart des bâtiments ont été rasés en 2018, à quelques exceptions près.
(Rens. Wikimaginot / Quotidien L'Alsace).
Ferrette – Vue aérienne de 1956 de la localité de Ferrette avec, de part et d'autre, ses deux casernements, Moreigne à gauche, Robelin à droite (IGN).
Ferrette – Agrandissement de la vue aérienne de 1956 reflétant un peu mieux la disposition des bâtiments des deux casernements (IGN).
Ferrette – Carte postale d'après guerre du casernement Robelin. À l'exception du grand bâtiment allongé au 1er plan et de trois pavillons tous les autres bâtiments ont été détruits en 2018. Une école sera construite à leur emplacement (doc. François Baur).
Avec le petit casernement de proximité, établi à l'arrière du point d'appui d'Hippoltskirch, au sud de Sondersdorf, se termine cette longue liste de casernements de sûreté Maginot dans le Nord-Est.
Récapitulatif - Bilan
Le tableau ci-après reflète l'état des lieux en 2022. Il est bien évident que celui-ci peut évoluer d'une année à l'autre. Des informations données à cette date peuvent s'avérer inexactes au fil du temps qui passe.
Parmi les 57 casernements de sûreté cités ici, 25 sites, soit un peu moins de la moitié, conservent toujours – au moins jusqu'en 2022 – tout ou partie de leurs bâtiments, certains en ruines, d'autres rénovés et réutilisés à des fins civiles. En revanche, la grande majorité des cités cadres existe toujours, quasiment au complet, leurs pavillons et collectifs ayant rapidement trouvé preneurs dès leur sortie du domaine militaire.
35 stands de tir existent toujours en tout ou en partie, en plus ou moins bon état, dont 30 stands purement Maginot et 5 d'un autre type. Quelques-uns ont repris du service. 22 stands n'ont pas été retrouvés, ou n'existaient pas ou ont définitivement disparu.
- Reconnaissances personnelles sur le terrain.
- lignemaginot.com (AALMA).
- wikimaginot.eu.
- Wikipedia.
- Historique des 69e, 82e et 174e RMIF. 1979, 1981, 1983.
- E. Riedweg - 1939-1945 Strabourg : ville occupée. 1983.
- Id. - 1939-1945 Mulhouse : ville occupée. 1983.
- P. Truttmann – La Muraille de France. Ed. 1985 et suivantes.
- J.Y. Mary – La Ligne Maginot. 1980.
- Id. – Quelque part sur la Ligne Maginot. 1985.
- P. Marque – La Ligne Maginot aquatique. 1989.
- Soc. d'Hist. et d'Arch. du Ried Nord – 1939-1940 - Combats sur la Ligne Maginot. Annuaire 1991.
- R. Varoqui – Ouvrage A19 Hackenberg. 1995.
- J.Y. Mary et A. Hohnadel – Hommes et ouvrages de la L.M., tome 1. 2000.
- Portail IGN.
- Google Earth.
AALMA (Association des Amis de la Ligne Maginot d'Alsace), Henri Berger, Jean-Marc Birsinger, François Baur, Thierry Caland, R. Klarzynski (Cercle de généalogie et d'histoire de la Hardt), Michel Grasser (Grami), Jean-Jacques Grosse, Robert Haag, Marc Halter (président de l'AALMA), David Harmand, Benoit Henrich, Alain Hohnadel, Jean-Michel Jolas (Wikimaginot), Pascal Lambert (président de Wikimaginot), Guy Lefebvre, Jean-Paul Leiby (ancien maire d'Uffheim), Jean-François Léonache, Georges Marescaux, Joël Muntzinger, Jérémy Steiner, Mathieu Stenger, Antoine Schoen (Les Gardiens du Rhin), Michel Teiten, Commune d'Uffheim, Caspar et Lia Vermeulen, Commune de Volgelsheim, Hervé Weyant, Michel et Philippe Zimmer (Les Bergers des Pierres) et, bien entendu, l'association et le site Wikimaginot.
FIN
Déjà en ligne...
- Casernements 1ère partie
- Casernements 2ème partie
- Casernements 3ème partie