Casernements Maginot
et stands de tir
Sommaire de la 1ère partie
- Camps de sûreté
- Stands de tir
Camps de sûreté
Alors que la construction de la Ligne Maginot bat son plein dans les années 1930, un autre chantier d'une ampleur tout aussi considérable s'ouvre en parallèle, des frontières du Nord à celle de la Suisse ainsi que dans le Sud-Est. Il s'agit de loger les troupes de forteresse #1Création des troupes de forteresse le 15 avril 1933. au plus près de la position fortifiée. Edifiés selon la notice du 13 février 1930, des dizaines de camps dits " casernements de sûreté " vont donc sortir de terre à partir de 1931-1932, chacun généralement dévolu à un régiment de forteresse, c'est-à-dire à un sous-secteur de la ligne fortifiée, soit en moyenne de 5 à 15 km de front. Entre les Ardennes et le Jura alsacien, près d'une soixantaine de ces casernements de sûreté ont été construits.
Les régiments d'infanterie de forteresse (RIF), comme leur désignation l'indique, sont essentiellement constitués de troupes d'infanterie. Cependant les camps de sûreté abriteront aussi à leurs côtés des unités d'artillerie, des détachements du génie (sapeurs, transports, transmissions) et du service de santé. Les troupes devant occuper les ouvrages fortifiés seront organisées en CEO (compagnies d'équipages d'ouvrages) et CEC (compagnies d'équipages de casemates).
Des camps d'importance variable
En fonction des effectifs devant garnir les secteurs fortifiés, ces camps sont d'importance variable. Certains sont immenses et peuvent accueillir jusqu'à cinq ou six compagnies, soit quelque 1500 hommes. D'autres sont beaucoup moins importants, quelques-uns ne pouvant abriter qu'une compagnie (100 à 200 hommes). Chaque camp comprend un casernement pour la troupe et une cité des cadres pour les officiers, sous-officiers et leurs familles. On y trouve aussi un réfectoire et des cuisines, un mess sous-officiers et un mess-hôtel officiers, une infirmerie, un foyer du soldat, un atelier, des garages pour les véhicules, un château d'eau et, à quelque distance, un stand de tir standardisé.
Trois programmes successifs
La réalisation des camps de sûreté s'est effectuée en trois phases. La loi-programme Maginot de 1930 a prévu la construction des premiers camps (Doncourt, Angevillers, Cattenom, Veckring, Bockange, Zimming, Drachenbronn, Oberroedern). Un 2e programme est lancé en 1935 (Morfontaine, Errouville, Elzange, Boulay, Ban-St-Jean, Téting, Barst, Lixing, Leyviller, Puttelange, Sarralbe, Achen, Rohrbach, Langensoultzbach). Il est suivi d'un 3e plan en 1936 (Marville, Ludelange, Hettange-Grande, Ising, Oermingen, Légeret, Neunhoffen, Lembach, Schoenenbourg, Soufflenheim, Sundhouse, Uffheim, Kembs, Willerhof, etc.). En 1936 est également lancé le programme de construction des cités-jardins destinées aux officiers et sous-officiers.
Dans les faits, les premières constructions, souvent des baraquements provisoires, émergent du sol dès 1930 alors que les autres constructions apparaîtront progressivement entre 1931 et 1936, parfois jusqu'en 1940.
Types de constructions
Les constructions seront de deux types : le plus souvent de grands bâtiments à étages pour la troupe, des villas à un, deux ou quatre logements pour les cadres. Ces derniers bâtiments sont généralement de très belle qualité au point que, après guerre, au fur et à mesure de leur libération par les militaires ils ont fréquemment trouvé preneur pour un usage civil (collectivités, entreprises, logements sociaux, particuliers, etc.) après avoir été rénovés. Les bâtiments des casernements troupe sont soit en construction traditionnelle, maçonnerie et béton, soit à structure métallique type Fillod ou Forges de Strasbourg.
Casernements légers
En outre, à proximité immédiate des entrées des ouvrages ont été construits des casernements légers pour les équipes de garde et d'entretien. Ces baraquements étaient appelés à être démolis dès le déclenchement des hostilités mais tous ne l'ont pas été.
Les camps de sûreté du Rhin
Par contre les camps de sûreté du front du Rhin ne relèvent pas du plan de masse type du 13/2/1930. Ils sont moins étendus et possèdent moins de bâtiments mais leur fonction reste identique aux plus grands camps (voir Marckolsheim, Fessenheim, Bantzenheim, etc.).
Aujourd'hui
Dans leur grande majorité ces anciens camps militaires existent donc toujours, en particulier les cités cadres, et peuvent être localisés, reconnus, observés et parcourus. Ci-dessous, un aperçu et une vision " hier et aujourd'hui " de ces sites entre les Ardennes et la frontière franco-suisse (NB. Tenir compte d'éventuelles modifications de l'état des lieux au fil du temps).
Stands de tir
À chaque camp de sûreté était adjoint, on l'a vu, un stand de tir standardisé. Celui-ci était minutieusement défini par l'instruction du 6 janvier 1934 #2... et les annexes des 8 mars et 25 septembre 1935. "pour l'exécution des tirs réels ou à blanc par les unités d'infanterie des régions fortifiées". Ce type de stand se retrouve donc fréquemment encore aujourd'hui à proximité des anciens camps de sûreté. Il a la particularité d'être pourvu d'un poste de tir pour armement de forteresse, canons de 37 et 47 Mle 34, mitrailleuse de 13,2 mm, jumelages Reibel de 7,5 mm, lance-grenades.
L'installation comprend, d'arrière en avant :
- une casemate d'instruction en béton (murs de 0,40 m, mur frontal de 0,60 m) équipée de trois créneaux (trémies nos. 1 et 4, créneau de cloche) avec rails de roulement des canons de 37 et 47, et d'une goulotte à grenades,
- un poste de tir avec deux créneaux ordinaires pour armes individuelles de campagne de l'infanterie (fusil, mousqueton, FM, ...),
- à 20 m de la station de tir, un portique paraballe,
- à 50 m de la station de tir, les cibles,
- à l'arrière de celles-ci, un auvent sur butte de sable.
L'ensemble s'étend donc, hors tout, sur 64 mètres dans sa grande dimension. Il est en fait une version économique du stand n° 1 de 50 ou 200 mètres du type réglementaire construit jusqu'alors.
Si certains stands ont aujourd'hui disparu ou ne sont plus que d'informes ruines, de nombreux autres subsistent entiers voire intacts, quelques-uns ont même repris du service sous la bannière associative d'une société de tir.
Particularités – Adaptations locales de stands de tir
À côté des grands stands de tir n° 1 entièrement bétonnés et des stands purement Maginot relevant de l'instruction du 6 janvier 1934 on trouve ça et là des dispositifs locaux adjoints à certaines casemates d'infanterie.
C'est ainsi que la casemate de Ramstein-Ouest (S.F. des Vosges) possédait à quelque distance vers l'ouest une tranchée des cibles bétonnée (l'abri des marqueurs selon la désignation d'origine), les tirs d'exercice étant effectués à partir de ses créneaux d'infanterie de la chambre de tir. Un dispositif identique existe également à proximité du blockhaus du Markbach (S.F. Vosges), les tirs d'exercice se faisant ici à partir de la cloche GFM. Le relief du terrain faisait alors office de butte de sable.
Trois vues de la tranchée des cibles ou abri des marqueurs de la casemate de Ramstein-Ouest, dans le Secteur fortifié des Vosges (AALMA).
La tranchée des cibles ou abri des marqueurs du blockhaus Markbach, également dans le S.F. des Vosges (AALMA et Mathieu Stenger).
Bien que réglementaires ces dispositifs sont cependant assez rares dans le Nord-Est. Sur le front des Alpes par contre on peut citer plusieurs applications, réalisées ou prévues, comme au champ de tir de l'Agaisen (S.F. Alpes Maritimes), ou à la casemate St Antoine (Maurienne).
Il existait en outre, selon la notice du 27 avril 1934 (relative à l'installation devant les casemates d'infanterie de RF de caisses à sable pour l'instruction du tir des armes automatiques) un dispositif désigné " caisse à sable ", amovible, démontable, ou fixe à demeure, devant la chambre de tir de la casemate. Exemples : Sinnersberg-Ouest (S.F. Rohrbach), Talandier (S.F. Escaut) ici avec une caisse fixe destinée à l'entraînement à l'usage de la tourelle AM/Mo. Des sous-variantes de formes géométriques différentes existaient également. Des essais de ces divers dispositifs ont eu lieu dès 1931.
(Renseignements de Jean-Michel Jolas, Wikimaginot, et Mathieu Stenger).
Important : sans autorisation, copie et diffusion des documents de ce dossier strictement interdites.
Casernements et stands de tir des Ardennes au Sundgau
Secteur fortifié de Montmédy
Mouzon
Secteur fortifié de Montmédy
Sous-secteur de Mouzon
Le sous-secteur de Mouzon, petite localité située à 12 km au SE de Sedan, était occupé par le 136e RIF qui avait son quartier dans un casernement de moyenne importance resté inachevé. Il en demeure, au nord de la localité, quelques bâtiments collectifs et pavillons de la cité cadres, rénovés et habités, ainsi que le stand de tir, couvert et intact. Celui-ci semble être du type n° 1 réglementaire de 50 mètres et non du type " 6 janvier 1934 ". Le casernement troupe par contre a totalement disparu (à l'exception de quelques curieuses bornes d'époque à l'angle des rues).
Sur cette vue aérienne d'après guerre du camp de sûreté de Mouzon, on reconnaît bien le casernement (1), la cité des cadres (2), et le stand de tir (3) (IGN).
L'un des quelques bâtiments collectifs de la cité des cadres de Mouzon tels qu'on peut les voir aujourd'hui, rénovés et occupés (photo AALMA).
Deux curieuses bornes en béton demeurent à l'angle d'une rue de l'ancienne cité des cadres de Mouzon. L'une est dédiée au 155e RIF #3Elle représente un loup menaçant gardant la vallée de la Meuse avec au fond une tourelle Maginot. qui a donné naissance à la mobilisation au 136e RIF, l'autre au 6e Génie (photos David Harmand).
La Ferté
Secteur fortifié de Montmédy
Tête de pont de Montmédy
Un camp de sûreté a été construit à la fin des années 1930 au sud du village de La Ferté-sur-Chiers #4Connu pour l'existence de l'ouvrage de La Ferté qui termine la Ligne Maginot dans le Nord-Est et pour le sort tragique de son équipage en mai 1940. . Il était constitué d'un quartier d'une dizaine de baraquements légers, aujourd'hui disparus, et d'un camp voisin dont il reste trois bâtiments en dur en piteux état. En 1939-1940 il a hébergé une unité du 155e RIF et probablement d'autres éléments.
Vue aérienne d'après guerre du camp de sûreté de La Ferté avec ses trois seuls bâtiments en dur construits. Les cinq petites constructions visibles à l'arrière de ces bâtiments seraient des clapiers à lapins et volailles... (IGN).
L'un des trois seuls bâtiments du camp de sûreté de La Ferté visibles aujourd'hui (AALMA).
Le château d'eau du camp de sûreté de La Ferté en est l'élément le mieux conservé à ce jour (David Harmand).
Montmédy
Secteur fortifié de Montmédy
Tête de pont de Montmédy
Construits de 1936 à 1938, les bâtiments du camp de sûreté de Montmédy qui logeaient en 1939 les militaires du 155e RIF existent toujours mais ils sont aujourd'hui englobés dans l'enceinte du centre de détention pénitentiaire de Montmédy, un site évidemment inaccessible. Quelques pavillons pour cadres subsistent cependant à l'extérieur au sud de l'enceinte. Aucune trace d'un stand de tir n'a été retrouvée à ce jour.
Inséré dans la boucle de la RN 43 (aujourd'hui RD 643), le camp de sûreté de Montmédy apparaît un peu à l'étroit sur cette photo aérienne d'après guerre (IGN).
Camp de sûreté de Montmédy – Deux superbes vues de ce casernement et de son environnement (Wikimaginot).
Secteur défensif de Marville
St-Jean-Marville
Secteur défensif de Marville
Sous-secteur de Marville
Aujourd'hui quartier de St-Jean-lès-Longuyon situé au nord du bourg, l'ancien camp de sûreté de St-Jean-lès-Marville, construit selon la tranche de 1936 et occupé alors par le 132e RIF, possède toujours la majorité de ses bâtiments d'origine (de part et d'autre de la RD 643), quasiment tous plus ou moins réhabilités et occupés. On y retrouve plusieurs grands bâtiments pour la troupe et de nombreux pavillons à la cité des cadres. Enfin, cerise sur le gâteau, le stand de tir demeure également intact au nord de l'ensemble du camp. Il n'est pas du type Maginot 1934 mais plutôt du type n° 1 réglementaire de 50 mètres entièrement bétonné, sans casemate d'instruction.
Vue aérienne de 1950 sur laquelle on reconnaît bien en 1 le casernement, en 2 la cité des cadres, en 3 le stand de tir couvert. Tous les bâtiments visibles existent encore aujourd'hui (IGN).
Camp de St Jean Marville – Vue d'ensemble partielle du casernement et de la cité des cadres. L'entrée du camp est cachée par les pavillons de la cité cadres (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de St Jean Marville – L'entrée du camp à la fin des années 1930 (DR).
Camp de St Jean Marville – L'entrée du camp telle qu'à l'origine, avec ses deux guérites de sentinelles et son poste de police à gauche. Au fond, le bâtiment des cuisines et du réfectoire (photo d'après guerre - Wikimaginot).
Camp de St Jean Marville – Face à l'entrée, le même bâtiment du réfectoire de nos jours, rénové et apparemment réutilisé (AALMA).
Camp de St Jean Marville – L'un des deux grands bâtiments de troupe à l'époque, prévus chacun pour loger au moins une compagnie (DR).
Camp de St Jean Marville – Le même bâtiment de nos jours. Aurait-il conservé sa livrée d'origine ? (Michel Teiten).
Camp de St Jean Marville – L'un des nombreux pavillons pour officiers ou sous-officiers de la cité des cadres, tous recyclés aujourd'hui en habitat civil (AALMA).
Camp de St Jean Marville – L'intérieur du stand de tir tout en béton et couvert (Thierry Caland – Wikimaginot).
Secteur fortifié de la Crusnes
Longuyon
Secteur fortifié de la Crusnes
Sous-secteur d'Arrancy
Constituant aujourd'hui la partie sud de la ville, l'essentiel des deux casernes de Longuyon, Lamy #5Explorateur français (1858-1900) qui a donné son nom à Fort Lamy, aujourd'hui N'Djamena, capitale du Tchad., où logeait le 149e RIF, et Ardant du Picq #6Ecrivain militaire (1821-1870). La caserne Ardant du Picq hébergeait la Garde républicaine mobile dont l'une des missions était la surveillance des frontières., a été rasé et urbanisé, à l'exception ça et là de quelques rares bâtiments allongés et sans étage #7Av. Gén. De Gaulle et rue Ardant du Picq. . Ces casernes, construites longtemps avant la guerre, les travaux ayant commencé en 1912, n'étaient donc pas du type Maginot 13/2/1930. Le stand de tir n'a pas été retrouvé à ce jour.
Vue aérienne des casernes Lamy et Ardant du Picq vers 1950. Sur la gauche des casernes se devinent les cités des cadres #8En bordure de l'actuelle D 618 / av. de la Libération.. À l'exception de quelques rares bâtiments survivants, les casernes ont aujourd'hui totalement disparu et cette zone a entièrement changé d'aspect depuis les années 1960 (IGN).
Camp de Longuyon – Vue de l'entrée de la caserne Lamy dans l'entre-deux-guerres (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de Longuyon – L'entrée de la caserne Lamy au début des années 1930 alors qu'il est occupé par une partie du 168e RI (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de Longuyon – L'entrée de la caserne Lamy après la mobilisation d'août 1939. Le 149e RIF est issu du 168e RIF découlant lui-même en 1935 du 168e RI (Wikimaginot).
Camp de Longuyon – Le poste de police Lamy. L'architecture des bâtiments du camp est typique des constructions militaires du début du 20e siècle (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de Longuyon, caserne Lamy – Face à l'entrée, le monument aux morts du 9e BCP durant les combats de 1914-1918 (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de Longuyon, caserne Lamy – Cour d'honneur et mess des sous-officiers (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de Longuyon – Les cuisines de la caserne Lamy et leur personnel (Wikimaginot).
Camp de Longuyon – Quelques rares bâtiments d'origine subsistent ça et là et ont même retrouvé une utilisation civile et actuelle (Thierry Caland).
Doncourt
Secteur fortifié de la Crusnes
Sous-secteur d'Arrancy
Egalement destiné au cantonnement d'une partie du 149e RIF #9À proximité des grands ouvrages de Fermont et Latiremont. à la mobilisation et construit provisoirement en 1932-1933 puis en dur de 1936 à 1938, le camp de Doncourt, aujourd'hui Doncourt-Cités, est situé à 2 km à l'E du village de Doncourt-lès-Longuyon. C'était un camp Maginot type relativement important, avec ses grands bâtiments troupe et ses enfilades de pavillons d'officiers et sous-officiers. Aujourd'hui, si les bâtiments troupe ont tous disparu #10À une exception près, l'ancien réfectoire devenu de nos jours salle polyvalente. , les nombreux pavillons des cadres demeurent quasiment tous debout et habités. Même le stand de tir (type 6/1/1934) subsiste presque en entier, dans le bois à l'ouest du camp.
Vue aérienne de l'immédiat après guerre sur laquelle on voit parfaitement le casernement – strictement réalisé suivant la notice du 13/2/1930 – avec sa grande place d'armes et ses différents bâtiments. Remarquer aussi les alignements de pavillons de la cité des cadres et, dans le bois sur la gauche, le stand de tir (IGN).
Camp de Doncourt – L'entrée ' monumentale ' du camp dans les années 1930 (coll. Les Bergers des Pierres - Wikimaginot).
Camp de Doncourt – L'un des grands bâtiments de troupe (coll. Les Bergers des Pierres - Wikimaginot).
Camp de Doncourt – Le mess des sous-officiers (coll. Les Bergers des Pierres - Wikimaginot).
Camp de Doncourt – Le bâtiment des bains et douches, ainsi que le château d'eau (coll. Les Bergers des Pierres - Wikimaginot).
Camp de Doncourt – Le bâtiment de l'infirmerie (coll. Les Bergers des Pierres - Wikimaginot).
Camp de Doncourt – Deux vues d'une partie de la cité des cadres en voie d'achèvement (coll. Les Bergers des Pierres - Wikimaginot).
Camp de Doncourt – Le seul grand bâtiment préservé du casernement a été converti en salle polyvalente (AALMA).
Camp de Doncourt – Quatre pavillons de cadres parmi de nombreux autres, quasiment tous réutilisés (AALMA).
Camp de Doncourt – Autre modèle de pavillon de cadre (AALMA).
Camp de Doncourt – L'actuelle Grand Rue de l'ex-cité des cadres n'est constituée que de pavillons d'époque datant des années 1930. Les façades des habitations auraient-elles conservé leur teinte d'origine ? (AALMA).
Camp de Doncourt – Proche du camp, le stand de tir demeure en assez bon état. On en voit ici la station de tir de la casemate d'instruction avec ses multiples créneaux vus du côté extérieur, le paraballe et l'auvent des cibles (AALMA).
Morfontaine
Secteur fortifié de la Crusnes
Sous-secteur de Morfontaine
Situé à 9 km au SE de Longwy et à 1,5 km à l'E du village de Morfontaine, le camp du même nom – aujourd'hui Les Cités – a été construit de 1936 à 1938 et occupé en 1939 par le 139e RIF. Le casernement principal a aujourd'hui totalement disparu et on a peine à retrouver dans la localité quelques rares pavillons de la cité cadres parmi les nouvelles constructions. En revanche le stand de tir demeure, affreusement tagué, dans le bois à 500 m à l'E des dernières maisons.
Vue aérienne de 1948 du camp de Morfontaine sur laquelle on reconnaît en 1 le casernement, en 2 la cité des cadres, en 3 le stand de tir. Aujourd'hui le camp a disparu et le site est couvert de nouvelles habitations (IGN).
Camp de Morfontaine – L'entrée du camp dans les années 1930 (coll. Alain Hohnadel – Wikimaginot).
Camp de Morfontaine – Vue d'ensemble d'une partie du camp. Remarquer les deux types de construction des bâtiments, traditionnel et métallique (coll. Alain Hohnadel – Wikimaginot)
Camp de Morfontaine – L'infirmerie (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de Morfontaine – Le mess-hôtel des officiers (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de Morfontaine – Le foyer du soldat (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de Morfontaine – Une partie de la cité des cadres, d'après une carte postale d'époque représentant la place des Vosges et l'avenue d'Ypres (Wikimaginot).
Errouville
Secteur fortifié de la Crusnes
Sous-secteur d'Aumetz
Etabli à mi-chemin entre Longwy et Thionville, à quelques centaines de mètres au nord du village 'historique' d'Errouville #11À proximité du grand ouvrage de Bréhain. et construit de 1935 à 1940, ce camp de sûreté du 149e RIF puis du 128e RIF en 1939 a conservé plusieurs grands bâtiments du casernement, certains aujourd'hui réhabilités, ainsi que de nombreux pavillons de cadres, également rénovés et réutilisés #12Grande Rue et rue des Acacias. . Ce site a de plus la particularité de posséder deux stands de tir, tous deux dans les bois à l'O du camp : le premier, du type 6/1/1934 càd. de 50 m, le second du type réglementaire n° 1 de 200 m, l'un et l'autre encore en assez bon état.
Vue aérienne du camp d'Errouville en 1948 sur laquelle on reconnaît en 1 le casernement, en 2 la cité des sous-officiers, en 3 celle des officiers, en 4 le stand de tir de 50 m, en 5 celui de 200 m, en 6 le village d'Errouville (IGN).
Camp d'Errouville – L'entrée du camp avec le poste de police sur la gauche. Au-dessus du portail on peut lire " 149e RIF – Régiment de la Crusnes – 1er Bataillon " (Wikimaginot).
Camp d'Errouville – Bâtiment de troupe à structure métallique pour une compagnie (Wikimaginot).
Camp d'Errouville – Le bâtiment des cuisines et du réfectoire (Wikimaginot).
Camp d'Errouville – Le foyer du soldat (coll. Alain Hohnadel – Wikimaginot).
Camp d'Errouville – Le cercle des sous-officiers (Wikimaginot).
Ludelange
Secteur fortifié de la Crusnes
Sous-secteur d'Aumetz
Situé également à mi-chemin entre Longwy et Thionville, construit entre 1929 et 1936 pour le cantonnement du 128e RIF en 1939, d'importance moyenne et au plan atypique, le camp de sûreté de Ludelange a aujourd'hui totalement disparu du paysage à l'exception de son portail d'entrée et de quelques rares bâtiments collectifs et pavillons de la cité des cadres. De son stand de tir il ne reste que la casemate d'instruction.
Vue aérienne de 1946 sur laquelle on voit bien en 1 le casernement (aujourd'hui disparu), en 2 la cité des cadres, en 3 le stand de tir (IGN).
Camp de Ludelange – L'entrée du camp dans les années 1930 (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de Ludelange – L'un des deux grands bâtiments de troupe prévu pour loger une compagnie (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de Ludelange – Le bâtiment regroupant les cuisines, le réfectoire et le foyer du soldat (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de Ludelange – Le réfectoire troupe et le personnel des cuisines (coll. Alain Hohnadel – Wikimaginot).
Dernier et maigre témoin en dur du camp de Ludelange, le portail d'entrée subsiste tant bien que mal (Lia Vermeulen).
Camp de Ludelange – Du stand de tir il ne reste que la station de tir, elle-même quelque peu modifiée (AALMA).
Secteur fortifié de Thionville
Angevillers
Secteur fortifié de Thionville
Sous-secteur d'Œutrange
Situé à 9 km au NO du centre de Thionville, relevant du programme de 1930 et construit de 1931 à 1933, c'est l'un des plus grands camps de sûreté du Nord-Est. Il pouvait en effet héberger jusqu'à cinq compagnies du 169e RIF. Occupé par diverses unités après guerre, y compris US, il est demeuré intact et en assez bon état pendant longtemps mais est à l'abandon aujourd'hui. En outre, de nombreux bâtiments de la cité des cadres, à quelques centaines de mètres au SO, existent toujours, ont été rénovés et sont habités. Enfin, à 300 m au NE du camp, dans les bois, subsiste aussi le stand de tir, entier et relativement en bon état.
Vue aérienne des années 1950 du camp d'Angevillers et de son environnement : en 1 le casernement, en 2 les cités des cadres, en 3 Angevillers village, en 4 le stand de tir (IGN).
Gros plan sur le casernement seul dans les années 1960 où rien ne semble avoir changé depuis 1939. Dans l'encadré, le stand de tir. Remarquer aussi à proximité de l'entrée, dans le bas de la photo, quelques pavillons des cadres de la compagnie de sûreté permanente (IGN).
Belle vue aérienne du camp bien après la guerre. Remarquer le stand de tir sur la droite, dans la tranchée entre deux bois. Aujourd'hui la forêt a complètement recouvert le site du stand de tir (carte postale – Wikimaginot).
Camp d'Angevillers – L'entrée du camp dans les années 1930 (coll. Alain Hohnadel - Wikimaginot).
Camp d'Angevillers – La même entrée de nos jours (Michel Teiten).
Camp d'Angevillers – L'un des six grands bâtiments de troupe pour une compagnie chacun (Wikimaginot).
Camp d'Angevillers – Face à l'entrée du camp, le bâtiment de la compagnie de sûreté (Wikimaginot).
Camp d'Angevillers – Le bâtiment des cuisines, du réfectoire et du foyer du soldat, avant et après guerre (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp d'Angevillers – Le foyer du soldat dans les années 1930 (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp d'Angevillers – Voisinant avec le château d'eau, le mess des sous-officiers. Ce bâtiment n'existe plus aujourd'hui (Wikimaginot).
Camp d'Angevillers – Un bâtiment de troupe parmi d'autres (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp d'Angevillers – Un bâtiment de troupe de nos jours, intact extérieurement mais bien délabré à l'intérieur (Michel Teiten).
Camp d'Angevillers – La végétation gagne peu à peu du terrain et encercle les bâtiments (AALMA).
Camp d'Angevillers – Le bâtiment des douches (AALMA).
Camp d'Angevillers – Belle vue aérienne de la cité des cadres dans les années 1960. Dans leur quasi-totalité ces pavillons existent encore aujourd'hui et ont trouvé preneurs (carte postale – Wikimaginot).
Camp d'Angevillers – L'un des nombreux pavillons à deux ou quatre logements de la cité des cadres aujourd'hui, tous soigneusement rénovés (AALMA).
Camp d'Angevillers – Trois vues du stand de tir dans son état actuel : la station de tir, les créneaux vus de l'extérieur, le paraballe et l'auvent des cibles (Michel Teiten, Lia Vermeulen).
Briey
Secteur fortifié de Thionville
Situé à 20 km au SO de Thionville, donc très en arrière de la ligne fortifiée, le camp de Briey, construit en 1937, était prévu pour loger des unités de GRM (Garde républicaine mobile, chargée de la surveillance des frontières). Ce n'était donc pas à proprement parler un camp de sûreté. Installés en bordure SE de la localité, tous ses bâtiments d'origine demeurent entiers, y compris deux pavillons de cadres.
Camp de Briey – Vue aérienne de 1950 du casernement de GRM de Briey. Etabli en 1937 en rase campagne, le site a été rattrapé depuis par l'urbanisation de la ville (IGN).
Hettange
Secteur fortifié de Thionville
Sous-secteur d'Hettange
Etabli au cœur du segment le plus solide de la Ligne Maginot, au sud de la localité d'Hettange-Grande et à 4 km au N de Thionville, construit de 1935 à 1937, le camp de sûreté d'Hettange-Grande abritait en 1939 le 168e RIF et un groupe d'artillerie. C'est un camp important avec ses nombreux bâtiments #13Il ne lui manque que l'habituel bâtiment de la compagnie de sûreté, non construit. et sa cité des cadres. Tous existent encore aujourd'hui mais le casernement proprement dit est occupé par le 40e Régiment des transmissions et donc inaccessible.
Camp d'Hettange-Grande – Vue aérienne de la fin des années 1930 avec ses divers bâtiments et surtout ses nombreux hangars d'artillerie. Au 1er plan, une partie de la cité des cadres (carte postale, Wikimaginot).
Camp d'Hettange-Grande – Autre vue aérienne, des années 1950-1960 du camp vu du sud vers le nord. Au 1er plan, l'entrée du camp et la place d'armes. Au fond, la cité des cadres (carte postale, Wikimaginot).
Camp d'Hettange-Grande – L'entrée du camp avant 1939 (coll. Dominique Kemmel).
Camp d'Hettange-Grande – Le bâtiment occupé par le groupe d'artillerie, dans les années 1930. Ce bâtiment existe toujours (Wikimaginot).
Camp d'Hettange-Grande – La place d'armes ou place de rassemblement. Au loin, on aperçoit la cité des cadres (coll. Dominique Kemmel).
Camp d'Hettange-Grande – L'entrée modifiée longtemps après la guerre alors que le camp, occupé par le 40e RT, est devenu caserne Guillon Gellin (coll. Les Bergers des Pierres).
Cattenom
Secteur fortifié de Thionville
Sous-secteur d'Hettange
Construit dans la première tranche en 1932-1933 à 8 km au NE de Thionville et destiné à être le quartier d'une partie du 168e RIF, le camp de Cattenom a totalement disparu aujourd'hui, rasé en 1980 lors de la construction de la centrale nucléaire de Cattenom. C'est l'un des rares camps à n'avoir laissé aucune trace à l'exception de quelques soubassements.
Vue aérienne du camp de sûreté de Cattenom vers 1950 avant sa destruction complète en vue de l'installation de la centrale nucléaire de Cattenom à partir de 1980. Remarquer la disposition atypique des bâtiments du casernement. 1 le camp et son entrée, 2 la cité des sous-officiers, 3 celle des officiers, 4 le stand de tir (IGN).
Camp de Cattenom - Deux vues de l'entrée du camp avec son poste de police, dans les années 1930. L'emblème à tête de loup remonte à la part prise par le 168e RI aux combats de la guerre de 1914-1918 (coll. Alain Hohnadel - Wikimaginot).
Camp de Cattenom – L'un des grands bâtiments de troupe (coll. Alain Hohnadel – Wikimaginot).
Fin de la 1ère partie.
Déjà en ligne
- Casernements 2ème partie
- Casernements 3ème partie
- Casernements 4ème partie