Casernements Maginot
et stands de tir
Sommaire de la 2e partie
- Secteur fortifié de Thionville
- Secteur fortifié de Boulay
- Secteur fortifié de Faulquemont
- Secteur fortifié de la Sarre
Secteur fortifié de Thionville
Elzange
Secteur fortifié de Thionville
Sous-secteur d'Elzange
Installé au milieu des années 1930 dans le cadre du programme de 1935, à 9 km à l'E de Thionville et à 3 km au S de Koenigsmacker, le grand camp de sûreté d'Elzange était prévu pour être le cantonnement du 167e RIF #1 À proximité immédiate des entrées du grand ouvrage de Métrich et du Billig. en 1939. Il existe toujours en partie mais un peu noyé au milieu d'habitations civiles plus récentes. Le casernement troupe principal a disparu à l'exception d'un grand bâtiment pour une compagnie devenu école primaire #2Rue de Picardie.. Tout au sud de l'ensemble s'étend la cité des sous-officiers, tandis qu'à quelques centaines de mètres au nord a été construite la cité des officiers. Enfin, dans la végétation à l'E demeurent les vestiges du stand de tir.
Vue aérienne du camp de sûreté d'Elzange vers 1950. On reconnaît bien (1) le noyau principal du casernement, (2) la cité des sous-officiers en limite sud et, à quelque distance au nord, (3) la cité des officiers (IGN). On voit bien aussi (4) le stand de tir en bas et à droite du camp. À droite, la même vue de nos jours, on a de la peine à distinguer les constructions Maginot parmi les nouvelles habitations (IGN).
Camp d'Elzange – L'entrée principale du camp (coll. Alain Hohnadel – Wikimaginot).
Camp d'Elzange – Deux des six grands bâtiments pour une compagnie chacun et la place d'armes (coll. Alain Hohnadel – Wikimaginot).
Camp d'Elzange – Des six grands bâtiments de troupe du camp un seul existe encore de nos jours. Rénové, il abrite aujourd'hui l'école primaire de la localité (Michel Teiten – Wikimaginot).
Camp d'Elzange – Une partie de la cité des officiers dans les années 1930. À gauche, la villa du commandant du camp et de l'ouvrage de Métrich (carte postale, Wikimaginot).
Camp d'Elzange – Ce pavillon de la cité des sous-officiers est l'un des nombreux de ce modèle qui existent toujours. Etat actuel (Michel Teiten - Wikimaginot).
Photos historiques
Les photos qui suivent sont un véritable témoignage visuel du cadre et l'ambiance qui régnaient en ces lieux à l'époque dans la majorité des camps de sûreté.
Camp d'Elzange – Le réfectoire de la troupe (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp d'Elzange – Le foyer du soldat (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp d'Elzange – La salle de consommation du foyer (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp d'Elzange – La coopérative de récréation. On y trouvait des cigarettes, des briquets, des cartes postales, des stylos, des insignes, et... de la bière (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp d'Elzange – La salle de jeux avec ses billards, tables de pingpong, baby-foot (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp d'Elzange – Le bar du mess des officiers. Au-dessus du bar on reconnaît, à côté de l'insigne " On ne passe pas " celui à tête de loup commun à plusieurs RIF et un probable insigne du 2e Génie (coll. Les Bergers des Pierres).
Secteur fortifié de Boulay
Veckring
Secteur fortifié de Boulay
Sous-secteur de Hombourg-Budange
À 16 km à l'E de Thionville, le village de Veckring a vu à partir de 1931 sa tranquillité quelque peu perturbée par l'édification du camp de sûreté éponyme, l'un des tout premiers mis en construction et parmi les plus importants. Construit entre 1931 et 1936, il était destiné à être occupé par le 2e bataillon du 164e RIF, en particulier par l'équipage du plus gros ouvrage de la Ligne Maginot, le Hackenberg. Aujourd'hui, le casernement demeure debout mais en grande partie à l'abandon et en triste état, tandis que les cités cadres ont été réhabilitées et leurs pavillons et villas pratiquement tous habités. Le stand de tir, située à l'angle SO du casernement, reste visible mais un peu perdu dans la végétation.
Vue aérienne du camp de sûreté de Veckring vers 1950. On reconnaît bien le casernement principal à gauche, avec ses grands bâtiments, et les cités cadres sur la droite. Entre les deux, un dépôt de munitions (!) et, à l'extrême gauche, la route qui mène aux entrées de l'ouvrage du Hackenberg. Le stand de tir est bien visible à l'angle inférieur gauche du casernement. Le village historique de Veckring apparaît en haut et à droite (IGN).
Camp de Veckring – L'entrée principale du camp et son poste de police à la fin des années 1930 (coll. Georges Marescaux).
Camp de Veckring – L'un des grands bâtiments pour la troupe, à l'époque (coll. Georges Marescaux).
Camp de Veckring – Le même bâtiment de nos jours... (Lia Vermeulen).
Camp de Veckring – Un bâtiment de troupe d'un autre modèle (coll. Georges Marescaux).
Camp de Veckring – Les bâtiments à structure métallique de ce type ont mal vieilli (Lia Vermeulen).
Camp de Veckring – Le réfectoire dans les années 1930 et de nos jours (coll. Georges Marescaux).
Camp de Veckring – Le mess des sous-officiers et sa pergola (coll. Georges Marescaux).
Camp de Veckring – Le mess des sous-officiers (coll. Georges Marescaux).
Camp de Veckring – Le foyer du soldat (coll. Georges Marescaux).
Camp de Veckring – Le mess-hôtel des officiers hier et aujourd'hui (coll. Georges Marescaux).
Camp de Veckring – La cité-jardin des sous-officiers dans les années 1930 et les mêmes lieux en 2020 (Georges Marescaux).
Camp de Veckring – Pavillons à quatre logements de la cité-jardin des sous-officiers (coll. Georges Marescaux).
Camp de Veckring – Pavillons de la cité des officiers (coll. Georges Marescaux).
Camp de Veckring – La villa du commandant du camp et de l'ouvrage du Hackenberg, hier et aujourd'hui (en 2020) (coll. Georges Marescaux).
Camp de Veckring – Les retombées économiques dues à la construction de la Ligne Maginot et des camps de sûreté n'ont pas été négligeables pour les régions concernées. À Veckring, l'hôtel-restaurant Helder-Harder en est un exemple (coll. Georges Marescaux).
Férange
Secteur fortifié de Boulay
Sous-secteur de Hombourg-Budange
Implanté à 18 km au SE de Thionville et construit d'après le programme de 1936, le camp de Férange (ou camp d'Ising) ne pouvait guère accueillir plus d'une ou deux compagnies. Après la mobilisation de 1939 il hébergea une partie du 164e RIF dont les équipages des ouvrages d'artillerie du Michelsberg (à 1,5 km au NE) et du Mont des Welches (à 3 km au N). À l'heure actuelle il reste peu de choses du camp d'Ising à l'exception de quelques rares bâtiments dont l'infirmerie et le mess-hôtel. Le stand de tir lui-même a disparu du paysage, rasé il y a quelques années. On ne retrouve finalement, à la sortie N du bourg, que deux pavillons de la cité des cadres, rénovés et occupés.
Camp d'Ising-Férange
Un exemple d'évolution au fil des années d'un site de camp de sûreté entre l'immédiat après guerre et 2020.
Sur cette vue aérienne datant des années 1950 on voit parfaitement, au centre de la photo, le camp d'Ising/Férange (1) avec ses deux seuls grands bâtiments de troupe. À l'extrême gauche, au milieu des champs, apparaît le stand de tir (4), aujourd'hui disparu. Enfin, tout en haut de la photo, à la sortie nord du village, se remarquent un dépôt de matériel ou de munitions (2), puis les deux seuls pavillons pour cadres (3), qui existent toujours (IGN).
Sur cette vue de 1970, le camp d'Ising/Férange apparaît à l'abandon, la végétation envahit peu à peu le site, certains bâtiments ont perdu leur toiture (IGN).
En 1974, pas encore de grands changements mais la végétation gagne du terrain. L'ex-poste de police est en cours de réfection (IGN).
En 1989, la végétation a complètement envahi le site. 50 % du 1er bâtiment de troupe ont disparu et le 2e bâtiment de troupe a perdu sa toiture à son tour. À partir de 2005 les deux bâtiments de troupe auront disparu et de nombreux pavillons privés vont occuper le site (IGN).
Le site tel que de nos jours. Il ne reste des bâtiments du camp d'Ising/Férange que l'ex-poste de police et la salle de garde (1), le mess-hôtel des officiers (2), le réfectoire (3) et l'infirmerie (4) (Google Earth).
Camp d'Ising – L'entrée du camp dans les années 1930. Les deux bâtiments du 1er plan existent toujours, par contre le grand bâtiment visible au second plan a disparu à 50 % dans les années 1980 puis en totalité au début des années 2000 (coll. Georges Marescaux).
Camp d'Ising – Le poste de police peu avant la guerre et de nos jours (coll. Georges Marescaux).
Camp d'Ising – Proche de l'entrée, un 1er bâtiment de troupe d'infanterie (coll. Georges Marescaux).
Camp d'Ising – Le 2e bâtiment de troupe du camp. Ces deux bâtiments n'existent plus aujourd'hui (coll. Georges Marescaux).
Camp d'Ising – Le réfectoire de la troupe et les cuisines (coll. Georges Marescaux).
Camp d'Ising – Le réfectoire (coll. Georges Marescaux).
Camp d'Ising – Les cuisines troupe (coll. Georges Marescaux).
Camp d'Ising – L'infirmerie. Ce bâtiment existe toujours (en 2022) (coll. Georges Marescaux).
Camp d'Ising – Le mess-hôtel des officiers, hier et de nos jours (coll. Georges Marescaux).
Camp d'Ising – Le mess des sous-officiers. Il n'existe plus aujourd'hui (coll. Georges Marescaux).
Camp d'Ising – Le foyer du soldat (coll. Georges Marescaux).
Camp d'Ising – Le service postal (coll. Georges Marescaux).
Camp d'Ising – Le stand de tir encore entier en 2014 (Georges Marescaux).
Bockange
Secteur fortifié de Boulay
Sous-secteur de Burtoncourt
À 23 km au SE de Thionville et autant au NE de Metz, s'étendait le grand camp de sûreté de Bockange, destiné à loger en 1939 le 162e RIF et le 63e RAP, en particulier l'équipage du grand ouvrage d'Anzeling, soit au total plus de 1400 hommes. De nos jours, les bâtiments du casernement sont tous encore visibles mais en ruines à une exception près. Envahi par la végétation, le stand de tir existe toujours au sud du camp. En revanche, les pavillons des cités cadres, établis en deux quartiers en bordure du camp et aux abords du village de Bockange, ont tous été rénovés et demeurent encore aujourd'hui occupés.
Vue aérienne datant des années 1950 du grand camp de Bockange, construit à partir de 1931. On reconnaît bien (1) les divers grands bâtiments du casernement principal, quasiment tous en ruines aujourd'hui. Le stand de tir (2) est également bien visible à l'extérieur du casernement. En revanche les cités des cadres (3, sous-officiers), construites en deux quartiers dont l'un proche du village historique (4, officiers), ont été réhabilités et sont utilisés aujourd'hui par de nombreux habitants.
Camp de Bockange – Deux vues aériennes des années 1930 – dont une colorisée – d'après cartes postales Cim. Au 1er plan à droite, l'un des deux bâtiments des cuisines et réfectoire. Au fond, la cité des cadres principale, celle des sous-officiers. Bien visible aussi au milieu des cultures, le stand de tir. (coll. Assoc. Les Bergers des Pierres).
Camp de Bockange – L'entrée du camp et le poste de police (coll. Assoc. Les Bergers des Pierres).
Camp de Bockange – Le premier bâtiment face à l'entrée est celui de la compagnie de sûreté. L'insigne du 162e RIF, le Régiment de la Nied, visible sur le haut de la façade, représente une tête de bouledogue au bord de la rivière Nied que surveille une casemate (coll. Assoc. Les Bergers des Pierres).
Camp de Bockange – L'un des deux réfectoires et ses cuisines (coll. Assoc. Les Bergers des Pierres).
Camp de Bockange – Le mess des sous-officiers (coll. Assoc. Les Bergers des Pierres).
Camp de Bockange – Le mess-hôtel des officiers (coll. Assoc. Les Bergers des Pierres).
Camp de Bockange – L'infirmerie (coll. Assoc. Les Bergers des Pierres).
Camp de Bockange – Un alignement de baraques E.C.M.B. d'appoint, probablement installées avant ou pendant la construction du camp (coll. Assoc. Les Bergers des Pierres).
Camp de Bockange – Quelques pavillons à quatre logements de la cité des sous-officiers (coll. Assoc. Les Bergers des Pierres).
Camp de Bockange – La cité des officiers (coll. Assoc. Les Bergers des Pierres).
Camp de Bockange – La musique du 162e RIF, le régiment de la Nied #3Vallée de la rivière Nied qui se jette dans la Sarre., lors de la prise d'armes du 2 novembre 1936. Au second plan, le bâtiment de l'infirmerie (coll. Alain Hohnadel).
Camp de Bockange – De nos jours, les ruines des cuisines et du réfectoire, à l'image de la plupart des autres bâtiments du camp (AALMA).
Camp de Bockange – Le stand de tir semble avoir échappé jusqu'à présent au sort du reste du camp. Ici la casemate d'instruction de la station de tir a conservé ses créneaux avec, de gauche à droite, trémie n° 1 pour canon de 37 et jumelage, créneau de cloche, trémie n° 4 pour canon de 47 et jumelage, goulotte à grenades.
Boulay
Secteur fortifié de Boulay
Sous-secteur de Tromborn
Situé à 24 km au NE de Metz, le camp de sûreté de Boulay était occupé après la mobilisation par le 161e RIF. Aujourd'hui le casernement n'existe plus, remplacé par une zone commerciale, par contre les cités cadres, comme quasiment partout ailleurs, demeurent entières, réhabilitées et habitées. La cité des sous-officiers était directement accolée au casernement tandis que la cité des officiers, qui ne comporte que quatre pavillons, a été établie à quelque distance au NE #4Rue Ducs de Lorraine.. La garnison de Boulay disposait de deux stands de tir qui existent toujours. Le premier, du type Maginot 1934, est à 800 m au NE de la cité officiers. Envahi par la végétation, il n'est plus en très bon état. Le second est au nord de la ville #5Par la route D154E. et relève du stand grand modèle de 200 mètres, couvert et entièrement bétonné. Il est en très bon état et semble toujours utilisé.
Vue aérienne datant des années 1950 de la ville de Boulay (Moselle) et, en particulier dans sa partie sud, du camp de sûreté Maginot. En 1 le casernement troupe (aujourd'hui disparu), en 2 la cité des sous-officiers, en 3 celle des officiers, en 4 le stand de tir Maginot 1934, en 5 le grand stand de tir de 200 mètres (IGN).
Sur l'agrandissement on voit plus distinctement : en 1 le casernement avec ses grands bâtiments pour la troupe, en 2 la cité des sous-officiers, en 3 celle des officiers qui n'a que quatre pavillons (IGN).
Camp de Boulay – L'entrée du camp avec son poste de police à gauche. Le bâtiment du fond est l'un des six destinés au logement de la troupe. Tous sont construits à structure métallique type Fillod (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de Boulay – Autre vue des deux bâtiments encadrant l'entrée du camp. Au fond, sur la gauche, le bâtiment du foyer du soldat et les toitures de la cité des sous-officiers (coll. Alain Hohnadel – Wikimaginot).
Camp de Boulay – Le foyer du soldat (Wikimaginot).
Place de Boulay – Trois vues actuelles du grand stand de tir de 200 mètres (AALMA
Secteur fortifié de Faulquemont
Ban St Jean
Secteur fortifié de Faulquemont
Sous-secteur de Narbéfontaine
Installé en pleine nature à 4 km à l'E de Boulay et destiné à héberger le 160e RIF en 1939, le grand camp de sûreté de Ban St Jean n'est plus aujourd'hui qu'un immense champ de ruines, à l'exception d'un bâtiment écuries, de trois châteaux d'eau et de trois transformateurs. On peut cependant toujours reconnaître, perdus dans la forêt, les vestiges de nombreux pavillons et villas de cadres, tous à l'époque de belles et solides constructions. En revanche, le stand de tir, situé sur la route d'accès au camp, est resté entier mais, pendant longtemps perdu dans la végétation, il est maintenant restauré et réutilisé.
Durant la guerre, le camp de Ban St Jean a servi aux Allemands de camp d'internement de milliers de prisonniers ukrainiens, russes et autres ressortissants des républiques de l'URSS. Des milliers d'entre eux y sont morts. Un petit mémorial rappelle ces tristes évènements.
Sur cette vue aérienne des années 1950 on reconnaît en 1 le casernement troupe, en 2 les cités N et S des sous-officiers, en 3 celle des officiers, et en 4 le dépôt de munitions. Le stand de tir n'est pas visible sur cette photo (IGN).
Camp de Ban St Jean – Vue générale du noyau du camp avec sa place d'armes. L'entrée est à gauche au 1er plan (DR).
Camp de Ban St Jean – L'entrée et son poste de police (coll. Alain Hohnadel - Wikimaginot).
Camp de Ban St Jean – Sentinelle et garde d'honneur au poste de police (Wikimaginot).
Camp de Ban St Jean – L'un des grands bâtiments de troupe et la cour de rassemblement (coll. Alain Hohnade – Wikimaginot).
Camp de Ban St Jean – Le bâtiment de l'infirmerie (Wikimaginot).
Camp de Ban St Jean – La légende d'origine indique " Pavillon d'officier supérieur ", probablement celui du commandant du camp (DR).
Camp de Ban St Jean – La chapelle (Wikimaginot).
Camp de Ban St Jean – De nos jours et depuis longtemps, éparpillées dans la végétation, demeurent les pathétiques ruines des cités officiers et sous-officiers (AALMA).
Camp de Ban St Jean – Resté entier, le stand de tir était lui aussi envahi par la végétation avant d'être récemment restauré. On en voit ici le poste de tir de la casemate d'instruction avant restauration (AALMA).
Zimming
Secteur fortifié de Faulquemont
Sous-secteur de Steinbesch
Situé à 10 km au NO de St Avold, le camp de sûreté de Zimming était destiné au cantonnement, après la mobilisation, du 156e RIF. Construit pour l'essentiel entre 1931 et 1933 sur une colline en marge du village historique, à deux pas de l'ouvrage bien connu du Kerfent, il présente un plan d'ensemble atypique et compact. Aujourd'hui dans leur quasi-totalité les bâtiments du casernement et des cités cadres demeurent entiers et visibles. Certains grands bâtiments du casernement ont été restaurés et réutilisés, d'autres sont restés "dans leur jus" c'est-à-dire maintenant à l'abandon. Quand aux pavillons des cités officiers et sous-officiers ils sont en revanche tous rénovés et habités. Le stand de tir, installé à 1 km à l'E du camp en bordure de la D603 (ex-N3), demeure visible mais en mauvais état.
Sur cette vue aérienne des années 1950 on voit parfaitement, bien groupés, en 1 le casernement, en 2 la cité sous-officiers, en 3 la cité officiers, et un peu à l'écart, en 4 le stand de tir et en 5 le village de Zimming. La flèche indique l'entrée du casernement (IGN).
Camp de Zimming – Vue d'ensemble du camp en 1985 (Gérard et Michel Mansuy - Wikimaginot).
Camp de Zimming – L'entrée principale du camp (coll. Alain Hohnadel – Wikimaginot).
Camp de Zimming – L'entrée principale en 1985 (Gérard et Michel Mansuy - Wikimaginot).
Camp de Zimming – Les mêmes lieux de nos jours. Le bâtiment de la compagnie permanente de sûreté face à l'entrée est malheureusement en pleine décrépitude (Sylvie-Laure Lambert – Wikimaginot, AALMA).
Camp de Zimming – Une autre vue de l'entrée avec le poste de police (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de Zimming – L'un des bâtiments du camp, le probable mess-hôtel des officiers, à l'époque et de nos jours (Wikimaginot, Gérard et Michel Mansuy).
Camp de Zimming – Le mess des sous-officiers, hier et aujourd'hui (Wikimaginot, AALMA).
Camp de Zimming – Le réfectoire de la troupe (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de Zimming – Sur la gauche un bâtiment de troupe, sur la droite quelques pavillons de la cité-jardins des cadres (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de Zimming – Au centre du camp se dresse le château d'eau (Alain Hohnadel – Wikimaginot), tel qu'on peut encore le voir aujourd'hui (photo couleur AALMA).
Camp de Zimming – Parmi les grands bâtiments de troupe, certains ont été rénovés, d'autres sont restés à l'état d'abandon (AALMA).
Camp de Zimming – Un curieux petit bâtiment, qui se rencontre rarement ailleurs et n'existe sans doute plus aujourd'hui, abritait le dispensaire (Gérard et Michel Mansuy - Wikimaginot).
Camp de Zimming – Les pavillons des cités cadres ont pratiquement tous trouvé preneur et ont été soigneusement réhabilités (AALMA).
Téting
Secteur fortifié de Faulquemont
Sous-secteur du Bois des Chênes
Relevant du programme de 1935 et installé en pleine nature à 7 km au SO de St Avold, le camp de sûreté de Téting devait servir de cantonnement au 1er bataillon du 146e RIF avant et après la mobilisation de 1939. Il est établi en deux parties : le camp lui-même au nord et, à 1 km au SE, une importante cité des cadres adossée au village de Téting. Le casernement, constitué en majeure partie de bâtiments à structure métallique, a été rasé après guerre (en 1989-1990) et il n'en reste que quelques traces informes perdues dans la végétation. Seul le stand de tir reste debout et est réutilisé par un club de tir. Quelques pavillons de cadres, aujourd'hui réhabilités et occupés, ont été construits face au camp mais l'essentiel des cités officiers et sous-officiers, également rénovées et habitées depuis longtemps, s'étend en bordure du village de Téting.
Cette vue aérienne des années 1950 permet de voir : en 1 le casernement troupe, en 2 une partie de la cité des cadres, en 3 l'essentiel de la cité des cadres adossée au village de Téting en 4 (IGN).
Sur l'agrandissement du casernement on peut remarquer son plan d'ensemble atypique, ainsi que, à l'est de la route, les pavillons des cadres de la compagnie permanente. Les cinq grands bâtiments de troupe métalliques à toiture plate sont bien visibles ainsi que le stand de tir en lisière de forêt à l'ouest du camp (IGN).
Camp de Téting – Le poste de police à l'entrée du camp (coll. Alain Hohnadel – Wikimaginot).
Camp de Téting – L'un des six grands bâtiments à structure métallique pour une compagnie chacun (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de Téting – Un bâtiment identique destiné à la 1ère compagnie du 1er bataillon du 146e RIF (Wikimaginot).
Camp de Téting – Le bâtiment de la 2e compagnie (Wikimaginot).
Camp de Téting – le bâtiment de la 3e compagnie (Wikimaginot).
Camp de Téting – La place d'armes et, sur la droite, le bâtiment de la 2e compagnie (coll. Alain Hohnadel – Wikimaginot).
Camp de Téting – Deux bâtiments parmi d'autres (probablement le réfectoire troupe sur la droite) (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de Téting – Le bâtiment de l'infirmerie (Wikimaginot).
Camp de Téting – Le salon de coiffure du soldat (Wikimaginot).
Camp de Téting – Les écuries du camp. En mars 1940 l'armée française possédait plus de 400 000 chevaux (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de Téting – 1989, la démolition du camp a commencé. Abandonnés à leur sort, les bâtiments métalliques des années 1930 ont bien mal vieilli. Le château d'eau a lui-même été abattu peu après cette photo de 1989 (Gérard et Michel Mansuy – Wikimaginot).
Camp de Téting – Cette intéressante photo du camp en cours de démolition permet de voir le sable d'isolation logé entre les parois extérieures et intérieures des bâtiments métalliques (Gérard et Michel Mansuy – Wikimaginot).
Camp de Téting – Un petit bâtiment orné de l'emblème du Génie (Gérard et Michel Mansuy – Wikimaginot).
Camp de Téting – Le stand de tir a échappé aux démolitions des années 80-90 et, resté en bon état, semble avoir repris du service sous l'égide d'un club de tir (J.Michel Jolas, Michel Mansuy).
Camp de Téting – En bordure du village de Téting on retrouve les cités des cadres et leurs pavillons-types recyclés depuis l'après guerre en habitations civiles. Parmi eux, l'ancienne villa du commandant du camp se reconnaît bien (AALMA).
Secteur fortifié de la Sarre #6Le Secteur défensif de la Sarre devient Secteur fortifié le 15 mars 1940. Il perd alors les 69e et 82e RMIF qui sont rattachés au S.F. de Faulquemont mais reçoit les 51e RMIC et 133e RIF du S.F. de Rohrbach.
Lixing
Secteur défensif de la Sarre
Sous-secteur de Lixing
Situé à 8 km au SSE de St-Avold, le camp de sûreté de Lixing était occupé en 1939 par le 69e RIF, l'un des régiments qui devaient défendre la trouée de la Sarre, un secteur sans grands ouvrages mais organisé en zones inondables. Après guerre, remplacé par un lotissement, le casernement troupe a totalement disparu mais par contre la cité des cadres a été préservée, réhabilitée et aujourd'hui habitée. Les vestiges du stand de tir restent visibles dans le bois du Brill, à 500 m au S des cités. Peu d'images de ce camp sont connues à ce jour.
Sur cette vue aérienne des années 1950 on reconnaît en 1 le casernement au plan atypique, en 2 la cité des sous-officiers, en 3 la cité des officiers en deux parties, en 4 le stand de tir, en 5 le village de Lixing-lès-St-Avold (IGN).
De nos jours le site de Lixing-lès-St-Avold a bien changé depuis les années 30-40 et le village s'est bien étoppé. Seuls témoignent encore de cette époque l'ex-cité des cadres et le stand de tir (dans l'angle inf. gauche) (Google Earth).
Lixing-lès-St-Avold – L'une des rues de l'ex-cité des cadres avec son enfilade d'habitations, aujourd'hui rénovées et occupées (AALMA).
Leyviller
Secteur défensif de la Sarre
Sous-secteur de Leyviller
Installé à 12 km au SE de St-Avold, relevant du programme de 1935 et terminé en 1937, le camp de sûreté de Leyviller était occupé en 1939 par le 82e RMIF #7Régiment de mitrailleurs d'infanterie de forteresse.. De nos jours, le site a exceptionnellement conservé la quasi-totalité de ses bâtiments du casernement et pavillons de la cité des cadres, tous rénovés et occupés. En revanche, le stand de tir, à 600 m au N du camp, reste visible mais en mauvais état.
Camp de Leyviller – Cette vue aérienne des années 1950 permet de reconnaître en 1 le casernement au plan conforme au plan-type, en 2 les cités des cadres, en 3 le stand de tir, en 4 un dépôt de munitions, en 5 Leyviller village (IGN).
Camp de Leyviller – Le site de Leyviller de nos jours sur lequel le casernement et ses cités cadres, préservés, occupent toujours une grande partie de la localité (Google Earth).
Camp de Leyviller – Aujourd'hui, l'un des grands bâtiments du casernement, tous rénovés et réutilisés (AALMA).
Camp de Leyviller – Quelques habitations de la cité des cadres, de nos jours (AALMA).
Camp de Leyviller – Un château d'eau garanti d'époque (AALMA).
Barst
Secteur défensif de la Sarre
Sous-secteur de Leyviller
Curieusement établi au cœur même de la ligne de front #8Dans ce qu'on a appelé l'avancée de Barst. et en marge du village de Barst, à 9,5 km au SE de St Avold, le camp de sûreté de ce nom ne pouvait accueillir qu'une seule compagnie, du 69e RIF en temps de paix, du 82e RMIF à la mobilisation de 1939. De ce fait il n'était constitué que de deux bâtiments de troupe et de trois autres pour les cadres ainsi que de quelques annexes, encore visibles aujourd'hui en partie seulement. Relevant du programme de 1935 il a été construit en 1936-1937. Pas de stand de tir connu.
Sur cette vue aérienne de 1938, le camp de Barst vient d'être achevé. On distingue parfaitement le casernement sur la gauche, les trois bâtiments de logement des cadres sur la droite (IGN).
Sur cette vue des années 1950 du petit camp de sûreté de Barst (1), l'installation apparaît inchangée. Aujourd'hui la partie casernement n'existe plus (IGN).
Camp de Barst – Deux des quelques bâtiments encore visibles aujourd'hui (Sylvie-Laure Lambert - Wikimaginot).
Camp de Barst – De nos jours, l'un des rares bâtiments de logement des sous-officiers de ce camp de taille réduite (AALMA).
St-Jean-Rohrbach
Secteur défensif de la Sarre
Sous-secteur de St-Jean-Rohrbach
Situé à 15 km au SE de St-Avold, le camp de sûreté de St-Jean-Rohrbach était, après la mobilisation de 1939, le cantonnement du 174e RMIF. Aujourd'hui, si le casernement troupe a totalement disparu, les pavillons officiers et sous-officiers demeurent intacts et même rénovés et habités #9De part et d'autre de l'actuelle D 674 ou Rue Nationale.. Quand au stand de tir, installé immédiatement au nord du casernement, il est un peu délabré et n'a plus son auvent des cibles, rasé.
Camp de St-Jean-Rohrbach – Sur cette vue aérienne des années 1950 on reconnaît sans peine les grands bâtiments du casernement troupe (1), les cités sous-officiers (2) et officiers (3), ainsi que le stand de tir (4) (IGN).
Camp de St-Jean-Rohrbach – Photo d'origine américaine d'une partie du camp prise durant l'hiver 1944-1945 du haut du château d'eau. Certains bâtiments apparaissent gravement endommagés, probablement à la suite de bombardements US ou allemands (Wikimaginot).
Camp de St-Jean-Rohrbach – Le foyer du soldat (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de St-Jean-Rohrbach – La bibliothèque (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de St-Jean-Rohrbach – La salle de cinéma (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de St-Jean-Rohrbach – La salle d'honneur (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de St-Jean-Rohrbach – Le salon de coiffure du soldat (coll. Les Bergers des Pierres).
Camp de St-Jean-Rohrbach – Le dernier bâtiment du casernement qui demeure aujourd'hui, probablement le mess-hôtel des officiers à l'époque (jin jac - Wikimaginot).
Camp de St-Jean-Rohrbach – De nos jours, une partie des anciennes cités des cadres, rénovées et réoccupées (jin jac - Wikimaginot).
Puttelange
Secteur défensif de la Sarre
Sous-secteur de St-Jean-Rohrbach
Réalisé à mi-chemin entre St-Avold et Sarralbe, au cœur même de la ligne de front et de la zone inondable #10Dans ce qu'on a appelé l'avancée de Puttelange., dans le cadre du programme de 1935, le camp de sûreté de Puttelange a été destiné, après la mobilisation de 1939, à accueillir une partie du 174e RMIF (II/174), succédant au 41e RMIC #11Régiment de mitrailleurs d'infanterie coloniale.. Installé à la sortie nord de la localité, peu étendu, le site a perdu plusieurs bâtiments d'origine mais en conserve quelques autres #12Entre rue R. Schuman et rue de la Garnison (!)., réhabilités et réutilisés. Le stand de tir a été installé à 1 km au nord mais il n'en reste qu'un vestige de l'auvent des cibles #13Visible de l'autoroute A4..
Sur cette vue aérienne de 1938 du camp de Puttelange celui-ci est encore en construction. On reconnaît l'ancienne caserne (1), un premier bâtiment de troupe déjà construit (2), un deuxième en construction (3) et les 7 pavillons de la cité des cadres (4), tous achevés (IGN).
Vue aérienne de la localité de Puttelange dans les années 1950. Situé alors en lisière nord de la ville, le camp de sûreté du même nom n'est pas très étendu : en 1 le casernement, en 2 la cité des cadres (IGN).
Camp de Puttelange – Vue aérienne du camp en 1951. L'ancienne caserne a disparu, remplacée par des hangars, ainsi que l'un des pavillons de la cité des cadres. Quelques constructions se sont ajoutées depuis 1938. La flèche indique l'entrée principale de la partie nord du camp (IGN).
Camp de Puttelange – La première caserne du 41e RMIC, installée dans l'un des anciens bâtiments pendant la construction du camp de sûreté. A la mobilisation le II/41 RMIC cèdera la place au II/174 RMIF (coll. Les Bergers des Pierres – Wikimaginot).
Camp de Puttelange – L'entrée de l'ancienne caserne (coll. Alain Hohnadel – Wikimaginot).
Camp de Puttelange – L'un des nouveaux bâtiments du casernement – qui existe toujours – et le monument aux morts (Wikimaginot).
Camp de Puttelange – L'un des deux seuls grands bâtiments de troupe du casernement, disparu aujourd'hui (coll. Alain Hohnadel – Wikimaginot).
Camp de Puttelange – Pavillons de l'ex-cité des sous-officiers de nos jours (jin jac - Wikimaginot).
Camp de Puttelange – La probable villa du commandant du camp, à l'heure actuelle (jin jac - Wikimaginot).
Sarralbe
Secteur fortifié de Rohrbach
Sous-secteur de Sarralbe
Etabli en limite sud de la localité de Sarralbe, selon le programme de 1935, le camp de sûreté de ce nom a hébergé le 51e RMIC #14Régiment de mitrailleurs d'infanterie coloniale. Le 51e RMIC est issu à la mobilisation du 41e RMIC.. Ce camp important possédait de nombreux bâtiments de plain pied dont il ne reste plus aujourd'hui que quelques rares exemplaires, englobés au cœur d'une vaste zone pavillonnaire et commerciale #15Trois grands bâtiments de troupe et un réfectoire/cuisines, tous rénovés et réutilisés.. Par contre, le stand de tir, installé à 3,5 km au NO du camp #16Non loin du fameux point d'appui du Knop, connu pour sa résistance le 14 juin 1940., demeure en excellent état et semble réutilisé par une société de tir.
Camp de Sarralbe – Sur cette vue aérienne, le camp de sûreté de Sarralbe tel qu'il se présentait dans les années 1950 avec ses nombreux bâtiments dont quelques-uns ont survécu jusqu'à nos jours. Dans le haut de la photo, la cité des cadres (IGN).
Camp de Sarralbe – Belle vue aérienne de l'ensemble du camp. Au 1er plan, garages, hangars, écuries et dépôts divers. Sur la droite, en bordure de la D28 (aujourd'hui D661), l'entrée principale. Les bâtiments qui existent toujours ont été marqués (coll. Les Bergers des Pierres - Wikimaginot).
Camp de Sarralbe – L'entrée principale du camp dans les années 1930 (coll. Les Bergers des Pierres - Wikimaginot).
Camp de Sarralbe – Le poste de police de l'entrée principale. L'ancre de marine est l'un des éléments de l'emblème de l'Infanterie coloniale (coll. Les Bergers des Pierres - Wikimaginot).
Camp de Sarralbe – Le bâtiment occupé par le détachement du génie (coll. Les Bergers des Pierres - Wikimaginot).
Camp de Sarralbe – L'un des grands bâtiments du camp, vraisemblablement celui de l'infirmerie, aujourd'hui disparu (coll. Les Bergers des Pierres - Wikimaginot).
Camp de Sarralbe – L'un des quelques rares bâtiments du camp qui ont survécu est celui du réfectoire troupe et des cuisines. On ne voit ici qu'un tiers environ des trois parties reliées du bâtiment (jin jac – Wikimaginot).
Camp de Sarralbe – L'un des trois derniers grands bâtiments de troupe aujourd'hui, transformé en logements sociaux (jin jac – Wikimaginot).
Fin de la 2ème partie. À suivre...
Déjà en ligne
- Casernements 1ère partie
- Casernements 3ème partie
- Casernements 4ème partie