Défense des frontières 1935-1940
Maisons-fortes et avant-postes
Secteur défensif puis fortifié de la Sarre
51 Forbach (Puits Simon)
Etabli en limite nord-est de Forbach-Bellevue, à 1 km de la frontière et à proximité sud de l'ancienne carrière Simon, au croisement de deux axes venant de la frontière, cet avant-poste a probablement disparu lors des aménagements routiers locaux.
52 Vieux Stiring Ouest
Situé au nord de Stiring-Wendel, sur la route de Schoeneck, à 1,5 km de la frontière, ce poste n'existe plus aujourd'hui. Roger Bruge signale dans son tome 1, " Histoire de la Ligne Maginot ", un coup de main allemand contre ce poste le 17 octobre 1939.
53 Vieux Stiring Est
Installé entre une route et des voies ferrées venant de la frontière, près de l'intersection des actuelles rues Arbed et Général Grégoire, à 500 m de la frontière, cet avant-poste avait également la particularité d'être construit sur deux niveaux. Le niveau inférieur surveillait la route, le niveau supérieur les voies ferrées. Sur une photo aérienne IGN de 1954 il existait encore mais a probablement disparu peu après.
AP Vieux-Stiring Est – Avec ses deux niveaux tant pour le blockhaus que pour la partie cantonnement, cet avant-poste apparaît plus massif que la plupart de ses similaires. Les deux créneaux du bas battaient la route de la frontière, ceux du haut les voies ferrées venant d'Allemagne (Wikimaginot).
54 Stiring Wendel
Situé en limite sud de Stiring-Wendel, à 1 km de la frontière, sur l'actuelle rue Nationale ou N 3, ce poste avancé apparaissait tel une petite habitation banale, quand même dotée d'un blockhaus frontal et d'une barrière antichar roulante (et non "levante"). Il a malheureusement disparu depuis longtemps.
AP Stiring-Wendel – Sur cette vue aérienne d'après guerre, le poste est parfaitement visible sur le bas-côté de la N 3, au centre de l'image (IGN 1953 – Wikimaginot).
AP Stiring-Wendel – La troupe allemande paraît se heurter à la barrière antichar déployée sur cette vue de 1940. On peut remarquer que le blockhaus demeure intact alors que sur la vue suivante il apparaît endommagé et noirci (Ascomémo – Wikimaginot).
AP Stiring-Wendel – Le blockhaus endommagé et noirci par une simulation d'attaque pour un exercice ou la propagande (Ascomémo – Wikimaginot).
AP Stiring-Wendel – La barrière antichar partiellement déployée hors de son logement (Ascomémo – Wikimaginot).
AP Stiring-Wendel – Sur cette vue, la barrière AC est déployée à l'arrière de la maison-forte sur un rail de roulement. Le poste possédait-il une ou deux barrières ? (Ascomémo – Wikimaginot).
55 Spicheren
Installé au nord du bourg de Spicheren et à 1,5 km de la frontière, cet avant-poste était constitué d'un solide blockhaus à 6 créneaux pour FM et d'un bâtiment de logement accolé. Il possédait une barrière antichar commandée depuis une petite avancée adjointe à la façade sud. Dans les années 1970 les restes de cette maison-forte ont été intégrés à une chapelle de la Réconciliation offerte par une industriel allemand.
AP Spicheren – En 1961, sur cette vue aérienne le blockhaus existe toujours mais la partie cantonnement a été détruite déjà en 1940. Le grand bâtiment visible à gauche de la maison-forte n'existait pas en 1940 et aujourd'hui toute cette zone est couverte d'habitations (IGN – Wikimaginot).
AP Spicheren – L'avant-poste vu sous la neige, barrière abaissée et verrouillée, probablement pendant l'hiver 1939-1940 (Wikimaginot).
AP Spicheren – 1940, les Allemands sont passés par là mais l'ensemble est encore intact (coll. Musée de la Moselle 1939-1945 Hagondange – Wikimaginot).
AP Spicheren – Les Allemands se sont livrés ici aussi à une simulation d'attaque de la maison-forte, endommageant le blockhaus et détruisant le bâtiment d'habitation (coll. Musée de la Moselle 1939-1945 Hagondange – Wikimaginot).
AP Spicheren – La façade opposée à la route a reçu de plein fouet les coups de la simulation d'attaque des Allemands (coll. Musée de la Moselle 1939-1945 Hagondange – Wikimaginot).
AP Spicheren – Aujourd'hui une chapelle de la Réconciliation coiffe les restes de la maison-forte (Jean-Michel Jolas – Wikimaginot).
56 Alsting (Zinzing)
Etabli à l'époque à l'entrée sud d'Alsting-Zinzing, à 2 km de la frontière, ce poste surveillait deux petites routes locales. Disparu depuis longtemps il n'a laissé aucune trace.
57 Grosbliederstroff Nord
Comme sa désignation l'indique, ce poste était établi au nord de la localité en défense de l'axe N 61 Sarrebruck/Sarreguemines, à 3 km de la frontière. C'était un monobloc massif réunissant sous une même toiture et sur deux niveaux casernement et blockhaus. Il n'existe hélas plus aujourd'hui.
AP Grosbliederstroff Nord – Sur cette vue aérienne de 1946, donc dans l'immédiat après-guerre, le bâtiment de cet avant-poste est toujours debout (IGN – Wikimaginot).
AP Grosbliederstroff Nord – Ici aussi cette maison-forte a fait l'objet par les Allemands d'une simulation d'attaque soit pour un exercice soit pour la propagande du Reich. On peut aussi remarquer la disparition de la barrière antichar intégrée au bâtiment (coll. Michel Mansuy – Wikimaginot).
AP Grosbliederstroff Nord – Photographiée depuis la rive allemande de la Sarre par le Renseignement ennemi, la maison-forte est vue ici sous sa façade est (coll. auteur).
Grosbliederstroff Est
Ignorée dans le relevé de 1956 du Génie de Metz des postes avancés de Moselle, cette maison-forte est heureusement signalée par Wikimaginot. Elle surveillait le pont reliant la localité de Grosbliederstroff à Kleinblittersdorf côté allemand. Le pont a été détruit au début de la guerre et a été remplacé après guerre par un pont piétonnier. La maison-forte n'existe plus et a cédé l'emplacement à une place publique.
AP Grosbliederstroff Est – Belle vue de 1940 du bourg à l'époque. On y voit bien la maison-forte établie au cœur du village et au débouché du pont sur la Sarre. Celui-ci a été détruit par les Français en 1939 dès les premiers jours de la guerre (Wikimaginot).
AP Grosbliederstroff Est – Gros plan sur cette maison-forte qui a déjà subi quelques impacts probablement venus de l'autre rive. Par contre on ne distingue pas si elle possédait une barrière antichar intégrée (Wikimaginot).
58 Sarreguemines (S.N.C.F.)
Située à l'ouest de la ville, entre les rues de France et du Himmelsberg, et entre deux voies ferrées, cette maison-forte avait pour objectif la surveillance du pont ferroviaire sur la Sarre entre Sarreguemines et Hanweiler et dont la rive droite faisait office de frontière. Encore entière jusqu'en 2014 elle aurait ensuite été ' merlonnée '.
AP Sarreguemines SNCF – Sur cette vue aérienne des années 1940 la maison-forte apparaît nettement (sur la droite) entre deux voies ferrées et bien axée vers le pont ferroviaire franchissant la Sarre (IGN – Wikimaginot).
AP Sarreguemines SNCF – Resté intact jusque vers 2014, ce poste disparaît aujourd'hui sous un couvert végétal (Wikimaginot).
59 Sarreguemines (Pont Blies)
Une seconde maison-forte a été construite par le Génie à Sarreguemines en 1937-1938. Elle défendait le pont routier reliant la ville à Hanweiler en Allemagne. Elle n'existe plus aujourd'hui mais il en reste de belles photos.
AP Sarreguemines Pont Blies – Bien visible sur cette vue aérienne de 1966, cette maison-forte a été installée à l'entrée du pont routier sur la Blies. Celui-ci a vraisemblablement été détruit en 1939. La rive opposée est allemande. La maison-forte a disparu entre 1972 et 1977, cédant l'emplacement à un parking (IGN – Wikimaginot).
AP Sarreguemines Pont Blies – Deux vues rapprochées de cette maison-forte avec sa barrière antichar intégrée au bâtiment (coll. Michel Mansuy – Wikimaginot).
Willerwald
Une perle : bien loin de la frontière (10 km) et des positions avancées, on s'en voudrait de ne pas mentionner ici la maison-forte de Willerwald, une exception située à 10 km au sud de Sarreguemines et 4 km au nord de Sarralbe, sur la N 61 d'alors, D 661 actuelle Sarreguemines/Sarralbe. D'autant plus que ce site est passé de l'état de ruine à celui d'une superbe restauration. Avec deux autres blockhaus, cette maison-forte constituait un point d'appui de barrage en 2e, voire en 3e ligne.
MF Willerwald – L'avant-poste tel qu'il était à l'origine et pendant ou après guerre (Wikimaginot).
MF Willerwald – L'avant-poste est resté tel quel pendant de longues années jusqu'à sa restauration par la commune en 2007 (Jean-Louis Nospeld – Wikimaginot).
MF Willerwald – L'ensemble, maison-forte et bétonnages extérieurs, après restauration en 2007. Les bétonnages extérieurs étaient destinés à la protection des deux entrées, supérieure (ici) et inférieure (AALMA – Antoine Schoen – Wikimaginot).
MF Willerwald – Les portes sont factices mais le créneau est lui bien réel (Patrick Krettnich - Wikimaginot).
MF Willerwald – Vue en 2003 avant restauration sous ses façades nord et ouest, la maison-forte de Willerwald apparaît imposante avec ses deux étages et ses multiples créneaux (Michel Mansuy – Wikimaginot).
MF Willerwald – Vue sous le même angle, après restauration. La façade ouest attend encore sa réfection (Patrick Krettnich – Wikimaginot).
MF Willerwald – Les façades ouest et sud en 2003, avant restauration. Au centre, l'accès à l'étage inférieur de la maison-forte (Michel Mansuy - Wikimaginot).
MF Willerwald – Les mêmes façades après restauration (AALMA).
MF Willerwald – Le côté nord ou frontal de la maison-forte avec son créneau pour canon antichar axé sur la route de Sarreguemines, avant et après restauration (Jean-Louis Nospeld – Patrick Krettnich – Wikimaginot).
MF Willerwald – La chambre de tir du canon, avant et après réfection (AALMA – Philippe et Michel Zimmer – Wikimaginot).
60 Bliesguersviller
En défense du pont enjambant la Blies – détruit en 1939 – et reliant la commune de Blies-Guersviller au territoire allemand, le Génie a édifié une maison-forte sur l'accès au pont. Détruit pendant ou peu après guerre il n'en reste que peu de traces.
61 Frauenberg
Située au nord-est du saillant de Sarreguemines, Frauenberg était reliée à l'Allemagne par une passerelle sur la Blies, vraisemblablement détruite en 1939. Le blockhaus qui la défendait n'a laissé aucune trace.
62 Bliesbruck
À 7 km à l'est de Sarreguemines, curieusement établie en deux parties de part et d'autre de la Blies sur laquelle un pont les reliait, la commune de Bliesbruck est située à 1 km de la frontière. C'est à proximité de ce pont qu'à été implantée une maison-forte dont la mission principale était de le faire sauter en cas d'irruption de l'ennemi. Elle a disparu depuis longtemps mais il en reste au moins une photo.
63 Wiesviller
Situé à 7 km au sud-est de Sarreguemines et à 6,5 km de la frontière, donc en 2e ligne par rapport à l'AP de Bliesbruck sur le même axe, cet avant-poste n'était pas constitué d'une maison-forte mais par trois blockhaus, aujourd'hui détruits et enterrés.
64 Wittring
À 2,5 km au sud-ouest de la position de Wiesviller, sur l'une des boucles de la rivière Sarre, ont été édifiés un pont et un barrage, ce dernier entrant dans le dispositif d'inondations défensives du Secteur fortifié de la Sarre #1Lire : Paul Marque – La Ligne Maginot aquatique. Ed. Pierron, 1989. . Un point d'appui à 5 blockhaus défendait et le barrage et le pont. Quatre d'entre eux ont aujourd'hui disparu mais le 5e demeure intact et a même été restauré à l'intérieur #2Visite possible sur réservation à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. . Le répertoire du Génie de 1956 assimile l'ensemble ou peut-être seulement l'un des blockhaus à un poste avancé type GRM et le cite sous le n° 64.
AP Wittring – Deux vues d'époque du seul blockhaus resté intact aujourd'hui parmi les cinq du point d'appui du barrage de Wittring (Markus Lauer – Les Bergers des Pierres – Wikimaginot).
AP Wittring – Le blockhaus tel que de nos jours, ouvert aux visiteurs 2 (Les Bergers des Pierres – Wikimaginot).
AP Wittring – Avant et après restauration intérieure du blockhaus par les soins de l'association Les Bergers des Pierres (Michel et Philippe Zimmer – Wikimaginot).
AP Wittring – L'un des cinq créneaux pour FM du bloc (Michel Zimmer – Wikimaginot).