Les portes d'accès au Réduit


 

Localisation des principales positions défensives
(forteresses, ouvrages importants, barrages)
citées dans le texte.

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Le groupe Lucerne Le groupe Thoune

 

 
Sommaire

Le groupe Thoune
(Festung Berner Oberland)

 

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     Le groupe Thoune

               Festung Berner Oberland

 

 

On retrouve ici, à 60 kilomètres au sud-ouest, le même schéma que dans le secteur de Lucerne, c'est-à-dire une concentration d'ouvrages d'artillerie de part et d'autre du lac de Thoune et un maillage de feux apte à interdire tout accès au Réduit par les axes locaux, en particulier les grandes vallées de la Simme (Simmental) et de la Kander (Kandertal). Huit ouvrages et batteries d'artillerie y seront réalisés : Schmockenfluh, Waldbrand et Legi sur la rive nord du lac de Thoune, Buerglen, Hondrich, Faulensee, Krattigen et Burgfluh au sud du lac. Ils réuniront au total, avec trois autres positions d'artillerie, jusqu'à 58 canons et obusiers, DCA non comprise. A cet ensemble il faut ajouter les 5 ouvrages d'Interlaken (10 pièces).

thoune


Schmockenfluh

 

Comme ses deux voisins de la rive nord du lac, l'ouvrage A1881 Schmockenfluh est logé dans les falaises qui dominent le lac à l'ouest de la localité de Beatenberg. L'accès à l'ouvrage se faisait par un chemin à flanc de montagne depuis la station intermédiaire du funiculaire civil et public lac de Thoune/Beatenberg. Construit en 1942-1943, le fort possédait six embrasures : 2 x 7,5 cm remplacés plus tard par 2 x 10,5 cm 35 L42 sur affût à leviers, et 2 x 2 x 10,5 cm 39 L42 sur affût à flasques. Leur portée de 21 km leur permettait largement de battre l'autre rive du lac et l'entrée des vallées. L'ouvrage possédait aussi quelque 1360 mètres de galeries, trois magasins à munitions, deux groupes à moteur Sulzer de 80 ch et était prévu pour un équipage de 180 hommes. Déclassé vers 2000 il a été vidé en 2003 et fermé mais fait l'objet d'une inspection annuelle.

 

Schmockenfluh new

 

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La falaise derrière laquelle se développe l'ouvrage. Malgré leurs camouflages on distingue de gauche à droite un créneau d'observation, les deux embrasures R1 et R2, et les deux embrasures M1 et M2 (Paebi – Wikipedia).

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L'entrée de l'ouvrage (AALMA).


Waldbrand

 

Situé un peu plus haut dans la même ligne de falaises, le grand ouvrage A1880 Waldbrand aligne 8 embrasures en deux batteries, nord et sud, toutes pour 10,5 cm 1935 L42 sur affût à leviers d'une portée de plus de 20 km. Construit de 1941 à 1944, complété en 1947 et modernisé par la suite jusqu'aux années 1980, il comporte en gros trois parties :

  • à proximité de l'entrée, la batterie sud, ses 5 chambres de tir et ses 5 magasins à munitions, ainsi que deux postes d'observation,
  • au centre, les locaux de vie sur deux niveaux, le réservoir d'eau (500 m3) et la salle des machines (trois groupes électrogènes),
  • à l'extrémité de la galerie principale, la batterie nord, avec 3 chambres de tir, deux magasins à munitions et un poste d'observation.

Entre ces deux derniers secteurs s'amorce le couloir de liaison avec l'ouvrage voisin de Legi, situé nettement plus haut. C'est donc un interminable escalier (517 marches) qui grimpe vers cet ouvrage. La même galerie était également parcourue par un curieux engin de transport, un compromis entre monte-charge, funiculaire et téléphérique. Désigné seulement comme transport de blessés (deux hommes ou 200 kg de charge), il a malheureusement été démonté en 2005.

L'ouvrage s'étend sur plus de 1000 mètres de galeries et avait un équipage de 266 hommes (en 1942). Il a été mis hors service en 1998 et est désormais ouvert aux visiteurs, sur réservation préalable et sous conditions.

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L'entrée, avec et sans camouflage.


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Une galerie annexe au niveau du casernement.

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Une partie des cuisines, modernisées durant la Guerre froide.

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La salle des machines avec ses trois groupes à moteur Saurer.


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L'un des canons de 10,5 cm entreposé dans sa chambre de tir.

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La même pièce après remontage en batterie (AALMA).

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Une issue de secours et prise d'air frais.

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L'étrange système de transport entre les ouvrages de Waldbrand et de Legi, aujourd'hui démonté.

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Un interminable escalier relie aussi les deux ouvrages.


Legi

 

90 mètres plus haut et vers le nord, dans la même ligne de falaises, s'étend l'ouvrage A1880-L Legi. Il est relié, on l'a vu, à celui de Waldbrand par une galerie équipée jusqu'en 2004 d'un petit téléphérique intérieur. Il était aussi ravitaillé depuis la route en corniche dite Grönstrasse par un funiculaire à benne, en partie souterrain, également démonté aujourd'hui. L'ouvrage possède aussi huit embrasures mais ici pour obusier de 15 cm 1916 L14 sur affût à leviers d'une portée de 8800 mètres. Son équipage était de l'ordre de 120 hommes. On y trouve aussi 4 magasins à munitions, un casernement, un réservoir d'eau de 10 000 litres et une issue de secours. Toutefois le poste de commandement et les cuisines étaient à Waldbrand. Legi est donc à considérer comme une batterie annexe de Waldbrand plutôt qu'un ouvrage à part entière. Il a été désarmé à la fin des années 1980 et vidé jusqu'en 2005.

L'action conjuguée de ces trois ouvrages d'artillerie pouvait couvrir toute la région de Thoune avec ses différents accès au Réduit ainsi que les ouvrages de la rive sud du lac de Thoune.

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Legi 1

Le funiculaire de ravitaillement de l'ouvrage Legi lors de l'un de ses derniers voyages. Il ne s'étend que sur une longueur de 81 mètres pour une dénivellation de 54 mètres (standseilbahnen.ch).

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L'entrée de la benne dans l'ouvrage (standseilbahnen.ch).

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Le panneau de camouflage obturant l'entrée (standseilbahnen.ch).

Legi 4

 (standseilbahnen.ch).

Legi 5

La station supérieure avec la machinerie et, au 1er plan, la benne (standseilbahnen.ch).

Legi 6La voie ferrée du funiculaire et son escalier latéral depuis la station inférieure sur la Grönstrasse (standseilbahnen.ch).

Legi 7 Legi 8
Les lieux de nos jours. Tout a disparu et l'entrée vers l'ouvrage est murée (standseilbahnen.ch).



Fischbalmen

 

Parmi les nombreuses défenses d'infanterie du secteur, en contrebas de l'ouvrage de Schmockenfluh et sur la rive même du lac de Thoune, le petit ouvrage d'infanterie A1883 Fischbalmen interdisait la route côtière Thoune/Interlaken et l'un de ses barrages antichars #1Le 6e et dernier barrage défensif antichar sur ce seul axe entre Thoune et Interlaken. www.bunker-fischbalmen.ch. Restauré, rééquipé et ouvert aux visiteurs, c'est un exemple parfait de ce type d'ouvrage défensif dont il existe de très nombreux exemplaires à travers le pays. Entièrement souterrain, il comporte une galerie d'une trentaine de mètres dans la partie médiane de laquelle s'ouvre une chambre de repos pour un équipage d'une vingtaine d'hommes. L'extrémité de cette galerie débouche sur l'unique chambre de tir où se trouvent deux créneaux, l'un pour un canon antichar, l'autre pour l'observation ou un FM, pointés sur le barrage routier en contrebas. Initialement, dans les années 1940, ce canon était un 4,7 cm sur affût pivot, remplacé par un 4,7 cm Pak 41 puis, en 1962, par un 9 cm Pak 50.

À proximité, sur le rivage même, existe aussi un petit poste d'observation pourvu d'une cloche observatoire d'origine tchèque et accessible par une petite galerie souterraine. Il est cependant sans rapport avec l'ouvrage d'infanterie ci-dessus.

 

Fischbalmen

 

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Le local des filtres et la ventilation à pédaliers.

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La chambre de repos.

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Le canon antichar de 9 cm 50.

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A distance, le panneau de camouflage amovible masque parfaitement les embrasures (A.Deuschle).

Vidéo de Wim van Ooyen, 2014.

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Les embrasures vues de l'extérieur, panneau de camouflage déployé : canon de 9 cm à gauche, poste d'observation/FM à droite.

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En contrebas de l'ouvrage et sur le rivage au lieu-dit Beatenbucht demeure un autre poste d'observation équipé d'une cloche d'origine tchèque, mais sans rapport avec l'ouvrage de Fischbalmen.

 


Krattigen

 

Les défenses de la rive sud du lac de Thoune ne le cèdent en rien à celles de la rive nord. Cinq ouvrages d'artillerie, des positions d'artillerie et un important ouvrage observatoire et poste de commandement s'y concentrent autour de la bourgade de Spiez et à l'entrée des deux grandes vallées de la Simme et de la Kander, deux voies d'accès majeures vers le Réduit. Au sud-est, près du village du même nom, l'ouvrage A1952 Krattigen est en fait une batterie de quatre casemates dont trois reliées par une gaine bétonnée souterraine #2La 4e casemate est à 1000 mètres au nord-ouest. Construit de 1940 à 1942 et armé de quatre 10,5 cm 35 L42 sur affût à leviers, sa mission était de battre les axes du nord de Thoune à la rive sud du lac. L'ouvrage, qui ne possède que trois petits locaux de repos et de vie, a été désarmé à la fin des années 1960 et vidé avant de servir jusqu'aux années 1980 de base à un détachement de l'armée secrète P-26. Il ne possède donc plus son armement. Racheté en 2004 par un particulier et restauré il peut être visité.

Krattigen 1 Krattigen 2
Entrée en puits vertical de descente (D.Kemmel).


Krattigen 3

Réalisée à faible profondeur et entièrement bétonnée, la galerie de liaison entre trois des quatre casemates de cette batterie (AALMA).

Krattigen 4Le petit local de repos (D.Kemmel).

Krattigen 5 Krattigen 6
Deux des quatre casemates de 10,5 cm, toutes camouflées en granges ou en chalet (AALMA et D.Kemmel).



Faulensee

 

À 2 km au nord-ouest a été installé de 1941 à 1943 un autre ouvrage du même type, A1954 Faulensee, avec ses 4 casemates de 10,5 cm 35 L42 reliées par une gaine souterraine bétonnée de 160 mètres. Chaque casemate possède deux étages, munitions au sous-sol, chambre de tir du canon au-dessus. L'ouvrage dispose aussi d'un petit cantonnement et d'un groupe électrogène de secours. L'équipage moyen était de 138 hommes dont 20 pour la défense rapprochée extérieure et autant pour la DCA. Chaque pièce de 10,5 cm était servie par 7 à 9 hommes. La mission de l'ouvrage était la même que celle de Krattigen, à savoir de battre les axes du nord de Thoune à la rive sud du lac. Il a été déclassé en 1993 et est ouvert aux visiteurs depuis 2001.

 

Faulensee

 

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La casemate 2 et son canon de 10,5 cm 1935 L42. Les quatre casemates, toutes habilement camouflées en granges, possèdent toujours leur canon.

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Vu sous deux angles différents, l'un des canons de 10,5 cm.


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Réalisée à faible profondeur, la gaine bétonnée qui relie les quatre casemates s'étend sur 160 mètres.

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Un petit groupe électrogène de secours peut alimenter l'ensemble de l'ouvrage.


Hondrich

 

À un kilomètre à l'ouest de Faulensee s'élève la butte de Hondrich, un remarquable balcon dominant toute la région de Spiez et le lac de Thoune. Deux ouvrages y ont été implantés, l'ouvrage d'artillerie A1955 Hondrich et l'ouvrage d'observation et de commandement Heinrich. Le premier, construit en 1942-1943, possédait initialement 2 x 10,5 cm 39 L42 sur affût à flasques et 2 x 7,5 cm 03/22, ceux-ci remplacés en 1982 par 2 x 10,5 cm 39 L42 sur affût à leviers. Il avait aussi deux mortiers de 8,1 cm, comme la plupart des forts, et 4 pièces de 20 mm DCA. Il assurait la défense de la rive sud du lac vers l'est. Désarmé en 1994, il a été modifié et reconverti à partir de 1995 en un centre d'expériences sur les explosifs et les munitions.

 


PC Heinrich

 

Profitant des vues exceptionnelles depuis la même butte de Hondrich, un ouvrage spécialisé et sans doute unique en son genre a été inséré dans la crête du site, le KP A1956 Heinrich. Il s'agit à la fois d'un ouvrage d'observation d'artillerie et d'un poste de commandement pour l'ensemble de l'artillerie du secteur du lac de Thoune. Construit de 1941 à 1943 au sud de Spiez, il possède deux entrées à un étage inférieur avec défenses, quatre postes d'observation doubles avec liaisons radio (11 postes et forages d'antennes au total), des locaux de commandement et de cantonnement, une salle des machines, reliés par quelque 500 mètres de galeries. Il était ravitaillé par un téléphérique léger. Déclassé en 2005, acquis par des particuliers et resté en excellent état, cet ouvrage est maintenant ouvert aux visiteurs #3www.festung-heinrich.ch.

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Les deux entrées de l'ouvrage (AALMA).


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La galerie principale (AALMA).

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L'unique groupe électrogène de l'ensemble (doc. KP Heinrich).

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Galerie à proximité des cuisines (AALMA).

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Cuisine (AALMA).

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L'une des chambres de repos (AALMA).

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L'un des huit postes d'observation équipé d'une lunette binoculaire sur trépied (AALMA).

heinrich 9L'une des nombreuses niches radio et ses équipements émetteurs/récepteurs d'époque (AALMA).

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Trois des quatre blocs observatoires doubles (AALMA).



Burgfluh

 

Avec ses 12 embrasures et autant de pièces d'artillerie, l'ouvrage A2050 Burgfluh est à classer parmi les plus grandes installations unitaires de cet ordre du pays. Situé à 5 km au sud-ouest de Spiez, le massif de Burgfluh est un énorme rocher qui surplombe la commune de Wimmis à l'entrée de la vallée de la Simme et la forteresse qui y est logée s'apparente à un petit Gibraltar. Réalisé en 1942-1943, le fort ne possédait initialement que de l'armement de campagne, transporté par des chevaux jusqu'aux chambres de tir #4À cet effet une petite route percée de plusieurs tunnels a été taillée dans la paroi sud du rocher..

Après guerre il reçut 8 obusiers de 15 cm 16 L14 et 4 canons de 7,5 cm 35 L30 approvisionnés par six magasins à munitions. En 1985 ces pièces ont été remplacées par 4 obusiers de 10,5 cm 46 L22 sur affût à leviers. Leur mission était la couverture de toute la zone entourant le nord du lac de Thoune. Prévu d'abord pour une garnison de 220 hommes, l'ouvrage en accueillit jusqu'à 450. En plus d'une petite route à flanc de falaise taillée dans la roche avec passages en tunnels, le fort de la Burgfluh était aussi ravitaillé par un funiculaire à câble équipé d'une benne à plateau et avec 10 places assises, sur un dénivelé de 133 mètres. Déclassé en 1999, l'ouvrage "Burg" a été démantelé et vidé en 2010.

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Le rocher de la Burgfluh se dresse tel un petit Gibraltar à l'entrée de la vallée de la Simme (AALMA).

burgfluh 2Le flanc nord du rocher est une haute falaise dans laquelle s'ouvrent les embrasures (AALMA).

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Un chemin praticable par des chevaux et leur attelage, percé de plusieurs tunnels, a été taillé dans le flanc sud du massif (AALMA).


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La voie ferrée du funiculaire de ravitaillement, peu avant son démantèlement (standseilbahnen.ch).

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La station supérieure du funiculaire et entrée matériels de l'ouvrage (standseilbahnen.ch).

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Depuis la station supérieure vue plongeante vers la vallée (standseilbahnen.ch).

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La benne à plateau possèdait aussi une dizaine de places assises (standseilbahnen.ch).

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Ce qu'il reste aujourd'hui de la voie du funiculaire (Chr.Hurni).

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Proche de l'entrée funiculaire, l'entrée principale de l'ouvrage sous son camouflage couleur béton (AALMA).

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Le début de la galerie principale lui fait suite (AALMA).

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La galerie principale au niveau du casernement (AALMA).

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Le central téléphonique. L'affichette précise "Reste dans l'ouvrage" (AALMA).

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L'un des six magasins à munitions pendant les opérations de démantèlement (AALMA).

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Un obusier de 10,5 cm en cours de démontage dans sa chambre de tir (AALMA).

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Une autre pièce de 10,5 cm entreposée dans un magasin (AALMA).

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Vidée de tout équipement, l'une des douze casemates d'artillerie (AALMA).

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Au bout d'une petite galerie, une issue de secours et ses organes défense (AALMA).


Batteries

 

Il reste à mentionner l'existence dans les mêmes parages, à l'entrée de la vallée de la Kander, de trois batteries d'artillerie sous béton, Heustrich, Aeschiried et Mülenen, et d'un bunker prototype, Hentschenried.

A1960 à A1965 Heustrich

Situé près des maisons de Heustrich, à 3 km au sud de Spiez, ce site est constitué de quatre casemates non reliées, construites en 1942-1943, destinées à abriter 4 pièces de 10,5 cm mobiles, et de deux soutes à munitions. Les casemates sont en fait de simples abris à canon pourvus d'une embrasure.

A1966 à A1969 Aeschiried

À environ 1 km à l'ouest des maisons de ce nom (5 km au SE de Spiez) s'étendent les quatre casemates non reliées de cette batterie, construites en 1942-1943 et toutes soigneusement camouflées en granges agricoles. Elles abritaient des canons de 10,5 cm 35 sur affût à leviers.

A1970 à A1974 Mülenen

À moins d'un km au sud-ouest du précédent site, près des maisons de Mülenen, a été installée en 1941-1942 cette batterie de trois casemates-abris et une casemate-bunker pour pièces de 10,5 cm mobiles. On y trouve aussi un abri à munitions. Un barrage antichar existait aussi sur les lieux et était couvert par quatre fortins d'infanterie.

A1953 Hentschenried

Il s'agit du prototype de casemate pour pièce de 10,5 cm, construit en 1941, camouflé en grange agricole et qui a servi de modèle pour la réalisation des batteries et casemates des alentours. Il est situé à 1 km à l'ouest de l'ouvrage de Krattigen et est devenu la pièce directrice de cette dernière batterie, formant ainsi un ensemble à 4 pièces. Tous ces sites et ouvrages ont été mis hors service dès 1947.

 

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Casemate prototype de Hentschenried et son canon de 10,5 cm K 35 L42 (photo d'archives).


Buerglen

 

Ce curieux ouvrage, plutôt méconnu et perché à 2100 mètres sur l'un des pics de la chaîne du Stockhorn, à 15 km au sud-ouest de Thoune, reste un mystère. Disposant de vues remarquables sur toute la cuvette de Thoune, il était prévu vers 1942 en tant qu'observatoire à 4 postes, armé de deux canons de 7,5 cm et servi par un équipage de 50 hommes. En 1943 son plan de masse évolue vers un ouvrage à 4 casemates de 7,5 cm. En 1944, alors que les travaux vont bon train, on revient vers 2 x 7,5 cm et 4 postes d'observation. Finalement, en 1945, l'ouvrage aura 4 casemates de 7,5 cm et un seul observatoire à deux étages. Apparemment l'ouvrage est resté plus ou moins inachevé et aurait servi de cible après guerre. On n'en sait guère plus... (d'après Festung Oberland).

A noter que cet ouvrage de Buerglen n'appartenait pas au dispositif de Thoune, même s'il en est relativement proche. Il faisait partie des nombreux ouvrages de la chaîne du Stockhorn qui couvraient l'intervalle Thoune / col de Jaun et même au-delà jusqu'au Léman (voir le chapitre suivant).

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À suivre...

 


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