Casernements Maginot
et stands de tir

 

 

Secteur fortifié de Rohrbach

 

Achen
Secteur fortifié de Rohrbach
Sous-secteur de Kalhausen

Installé à 11 km au NE de Sarralbe, le camp de sûreté d'Achen, proche du village de ce nom, était réduit à sa plus simple expression : un bâtiment de troupe, quelques habitations de cadres. Occupé après la mobilisation par une compagnie du 133e RIF dont l'équipage de l'ouvrage du Haut-Poirier, son casernement n'existe plus aujourd'hui que sous forme de quelques soubassements et autres modestes constructions. Par contre, les habitations des cadres demeurent entières, rénovées et habitées, au bord de la D 84.

Achen 1 WM

Camp d'Achen – Vue aérienne de 1936 sur laquelle on voit parfaitement le grand bâtiment de troupe qui vient d'être achevé et les quelques habitations de cadres alignées en bordure de la route locale (IGN - Wikimaginot).

Achen 2 WM

Camp d'Achen – L'entrée du camp à la fin des années 1930 (Wikimaginot).

Achen 3 Christatus WM

Camp d'Achen – Ce qu'il reste de l'entrée du camp à l'heure actuelle (l'inscription sur le portail a été reconstituée graphiquement, Christatus – Wikimaginot).

 

Bining
Secteur fortifié de Rohrbach
Sous-secteur de Bining

Situé à proximité des ouvrages du Welschhof #1S'écrit parfois aussi Welschof ou Welschoff, ou... et de Rohrbach, à mi-chemin entre Bining et Rohrbach-lès-Bitche, le camp de sûreté de Bining/Rohrbach #2Désigné aussi Camp de sûreté de Rohrbach. a été construit en 1936 et était destiné au cantonnement du 153e RIF puis du 166e RIF dès la mobilisation de 1939. Du casernement troupe il ne reste que les soubassements des bâtiments mais, comme ailleurs, la cité cadres existe toujours et ses habitations ont trouvé preneurs depuis longtemps. Le camp de Bining/Rohrbach disposait de deux stands de tir. Le premier, un modèle spécial d'instruction d'infanterie, était installé immédiatement au sud du casernement. On en retrouve quelques vestiges dont une façade en béton percée de créneaux #3Cette installation ne devait probablement pas effectuer des tirs réels à balles mais à blanc.. Le 2e stand de tir, du type Maginot 6/1/1934, demeure entier à 900 m au NO du camp #4Par la rue puis la route de Singling..

Bining 1 IGN 1938

Sur cette vue aérienne de 1938 du camp de sûreté de Bining/Rohrbach on reconnaît aisément en clair les grands bâtiments à toit plat du casernement, aujourd'hui disparus, et l'importante cité cadres avec ses jardins qui, elle, existe toujours (IGN).

Bining 2 IGN 1961

Sur cette vue de 1961 les grands bâtiments du camp ont été détruits et il n'en reste que les soubassements, encore visibles aujourd'hui (IGN).

Bining 3 IGN

Le 2e stand de tir, 100 % Maginot celui-là (voir plus bas), installé au milieu des champs à moins d'un kilomètre au NO du camp vers Singling, existe toujours (IGN).

Bining 4 AH WM

Camp de Bining/Rohrbach – L'entrée principale du camp (coll. Alain Hohnadel – Wikimaginot).

Bining 4a WM

Camp de Bining/Rohrbach – Vue de l'entrée principale du casernement avec le poste de police, pavoisée à l'occasion d'une journée patriotique, probablement un 14 juillet. Sur la colonne de gauche, l'insigne du 153e RIF (d'après une carte postale colorisée – Wikimaginot).

Bining 5 WM

Camp de Bining/Rohrbach – À l'entrée du casernement, le bâtiment réservé à l'administration du 2e bataillon du 153e RIF duquel sera issu à la mobilisation le 166e RIF. L'insigne du régiment arbore un trèfle à quatre feuilles (coll. JM Bach – Wikimaginot).

Bining 6 WMBining 7 WM

Camp de Bining/Rohrbach – Deux vues d'ensemble du casernement avec ses grands bâtiments métalliques sans étage. Sur l'une des photos les toitures des habitations de la cité des cadres se profilent sur la crête (Wikimaginot).

Bining 8 bt troupe AH WM

Camp de Bining/Rohrbach – L'un des six grands bâtiments de troupe (coll. Alain Hohnadel – Wikimaginot).

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Camp de Bining/Rohrbach – Le bâtiment de l'infirmerie (coll. Alain Hohnadel – Wikimaginot).

Bining 10 AALMABining 11 AALMA

Camp de Bining/Rohrbach – Rénovées, les habitations de la cité des cadres de nos jours (AALMA).

Bining 12 Jrmy Steiner

Camp de Bining/Rohrbach – Un curieux dispositif d'instruction au tir demeure parmi les vestiges du camp. Il s'apparente à un stand de tir mais sans tirs réels sauf peut-être à blanc (Jérémy Steiner).

Bining 13 AALMA

Camp de Bining/Rohrbach – Le stand de tir Maginot avec casemate d'instruction pour armement de forteresse demeure à un kilomètre au nord-ouest du camp (AALMA).

 

Légeret
Secteur fortifié de Rohrbach
Sous-secteurdu Légeret

Construit en 1935-1936 à 3,5 km à l'O de Bitche, à proximité des deux grands ouvrages du Simserhof et du Schiesseck, le camp de sûreté du Légeret était occupé en 1939 par le 3e bataillon du 153e RIF. C'était un camp relativement réduit qui ne comportait que deux grands bâtiments de troupe, aujourd'hui disparus, et quelques autres moins importants. La cité cadres elle-même ne comptait que quelques rares pavillons qui, eux, ont survécu.

Lgeret 1 IGN

Vue aérienne d'après guerre du camp de sûreté du Légeret sur laquelle ont peut noter le nombre limité d'installations. On reconnaît bien les deux grands bâtiments de troupe entre lesquels se tiennent le réfectoire et les cuisines. Le seul bâtiment qui demeure aujourd'hui (mais pour combien de temps encore ?) est situé dans l'angle N du croisement des routes au bas du site. Enfin, à l'extrême gauche, on aperçoit l'entrée des munitions de l'ouvrage du Simserhof (IGN).

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Camp du Légeret – Les deux principaux bâtiments du camp pendant la guerre et, entre les deux, le réfectoire (carte postale allemande – Wikimaginot).

Lgeret 3 WM

Camp du Légeret – Photo d'avant guerre des mêmes bâtiments principaux vus sous un autre angle (Wikimaginot).

Lgeret 4 US 1945 WM

Camp du Légeret – Photo d'origine américaine de l'un des pavillons pour officiers. La légende indique " Garnison française – Février 1945. Ceci est le bâtiment où se tenait le poste de commandement à ce moment-là. (À l'origine c'était l'une des habitations des officiers de la garnison, je suppose). Ce bâtiment est le moins endommagé de tous " (Wikimaginot).

Lgeret 5 AALMALgeret 6 Caspar Vermeulen 2 2Lgeret 7

Camp du Légeret – Le bâtiment troupe sud peu avant sa démolition complète (AALMA – Caspar Vermeulen – Wikimaginot).

Lgeret 8 T Bach WM

Camp du Légeret – Le bâtiment du réfectoire a survécu un moment avant de disparaître à son tour (T. Bach – Wikimaginot).

Lgeret 9 CVermeulen

Camp du Légeret – Bien que dans un état de vétusté avancé, le dernier bâtiment du camp demeure toujours debout à ce jour (2022) mais ses jours semblent comptés (Caspar Vermeulen).

 

Secteur fortifié des Vosges

 

Bitche
Secteur fortifié des Vosges
Sous-secteur de Bitche

Constitué par les Allemands en 1900, le camp de Bitche (3600 hectares) n'est pas un camp de sûreté Maginot proprement dit bien qu'il desservait de nombreux ouvrages fortifiés de la Ligne dans les années 1930-1940, mais un camp de formation et d'instruction. Après la mobilisation de 1939 il accueillit entre autres le 37e RIF puis, après guerre, différentes unités d'infanterie et d'artillerie. Il est toujours en activité.

Bitche 1 1938Bitche 2 1951Bitche 3 1980

Le camp de Bitche en 1938, 1950 et 1990 (IGN).

 

Neunhoffen
Secteur fortifié des Vosges
Sous-secteur de Philippsbourg

Situé à 14 km au SE de Bitche, le petit camp de sûreté de Neunhoffen (commune de Dambach) devait accueillir en 1939 une compagnie du 154e RIF. Il ne comportait qu'un  grand bâtiment de troupe – qui semble avoir survécu – des annexes et des hangars. Les quelques pavillons des cités officiers et sous-officiers ont repris du service (civil) après avoir été rénovés. Enfin, le stand de tir, en lisière de forêt à faible distance à l'O du camp, existe toujours aussi et même en très bon état sous les auspices d'une société de tir.

Neunhoffen 1 1938

Cette vue aérienne de 1938 permet de constater l'état des lieux à la veille de la guerre, soit un bâtiment principal, un autre moins important et des annexes et hangars. Les cités des cadres ne sont pas encore sortis de terre mais le stand de tir saute aux yeux (IGN).

Neunhoffen 2 1961

Sur cette vue aérienne d'après guerre (1961) du camp de sûreté de Neunhoffen, installé en pleine nature au SO du village de Neunhoffen, le site demeure à peu près tel qu'en 1939 (IGN).

Neunhoffen 3 1961

Gros plan sur le camp de sûreté de Neunhoffen en 1961. On distingue parfaitement en 1 le casernement, en 2 la cité officiers, en 3 la cité sous-officiers, en 4 le stand de tir. La plupart des bâtiments semblent toujours présents et les cités des cadres apparaissent déjà (ré)occupées. Le stand de tir est envahi par la végétation (IGN).

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Camp de Neunhoffen - Deux vues d'époque de l'unique bâtiment de troupe de ce casernement. Il existe toujours (coll. Casemate Neunhoffen, coll. Binet - Wikimaginot).

Neunhoffen 4 AALMA

Camp de Neunhoffen – Les bâtiments à quatre logements de la cité des sous-officiers sont aujourd'hui plus pimpants les uns que les autres (AALMA).

Neunhoffen 5Neunhoffen 6

Camp de Neunhoffen – Le stand de tir dans son état actuel (AALMA).

 

Langensoultzbach
Secteur fortifié des Vosges
Sous-secteur de Langensoultzbach

Situé à 18 km au SO de Wissembourg et en bordure sud de la localité du même nom, le camp de sûreté de Langensoultzbach était conforme au plan de masse de la notice du 13 février 1930 avec ses divers et nombreux bâtiments. Relevant du programme de 1935 il aurait été commencé dès 1932. En 1939 il a accueilli le 165e RIF, succédant au III/37e RIF dont il était issu.

Occupé par l'armée allemande pendant la guerre puis par l'armée française après guerre, le camp a accueilli des colonies de vacances à partir de 1953. Il est acquis par la commune dans les années 1950 avant d'être revendu à une société immobilière en 1986 (rens. Wikimaginot).

Aujourd'hui il a conservé la quasi-totalité de ses bâtiments du casernement – l'un d'eux à l'intérieur couvert de peintures murales a survécu à l'état de ruine jusqu'à novembre 2022 puis a été démoli – ainsi que ses pavillons des cités cadres, presque tous transformés, rénovés et réutilisés en habitations. Le stand de tir par contre, installé immédiatement en limite nord du camp, n'a plus sa casemate d'instruction, détruite, et reste peu à peu envahi par la végétation. Seuls demeurent paraballe et auvent des cibles.

Langensoultzb 1 IGN

Cette vue aérienne d'après guerre du camp de sûreté de Langensoultzbach permet de localiser le camp par rapport au village. Aujourd'hui le site, auquel se sont ajoutées de nombreuses habitations privées, est méconnaissable (IGN).

Langensoultzb 2 1951

Sur cette vue de 1951 du camp de Langensoultzbach, celui-ci apparaît tel qu'en 1939. En 1 le casernement, en 2 les cités des cadres, en 3 le stand de tir (IGN).

Langensoultzb 3 B Henrich

Camp de Langensoultzbach – Vue générale du camp avec au 1er plan la cité des cadres, puis au centre le grand bâtiment de la compagnie de sûreté. De part et d'autre de celui-ci, les quatre bâtiments de troupe. Au fond et au pied du château d'eau on devine le stand de tir (coll. Benoit Henrich).

Langensoultzb 4 Mariotte WM

Camp de Langensoultzbach – Vue plus rapprochée datant des années 1950-1960 du cœur du camp avec, au 1er plan, les quatre bâtiments de troupe et celui de la compagnie permanente de sûreté. Plus en arrière, une partie des pavillons de la cité des cadres (coll. A. Mariotte – Wikimaginot).

Langensoultzb 5 Grami WM

Camp de Langensoultzbach – Le site de nos jours vu à peu près sous le même angle et depuis le haut du château d'eau. Les bâtiments de troupe sont transformés en habitations et le bâtiment de la compagnie permanente demeure à l'abandon (Grami – Wikimaginot).

Langensoultzb 6 B Henrich

Camp de Langensoultzbach – L'entrée du camp après guerre avec le poste de police à gauche et au fond le bâtiment de la compagnie permanente. Le camp est alors occupé par l'armée française (coll. Benoit Henrich).

Langensoultzb 7 BHenrich

Camp de Langensoultzbach – Les mêmes lieux de nos jours (Benoit Henrich).

Langensoultzb 8 Grami WMLangensoultzb 9 BHenrich

Camp de Langensoultzbach – Toujours debout tel un fantôme du passé parmi les nombreuses habitations récentes, le bâtiment de la compagnie permanente est resté pendant longtemps dans un état de délabrement avancé. Il a été finalement détruit en novembre 2022 (Grami – Wikimaginot. Benoit Henrich).

Langensoultzb 10 B Henrich

Camp de Langensoultzbach – Réhabilité et réutilisé ce bâtiment était soit le mess des sous-officiers, soit l'infirmerie (Benoit Henrich).

Langensoultzb 11 B Henrich

Camp de Langensoultzbach – Une partie de la cité des cadres après guerre, alors que le camp est occupé par l'armée française (coll. Benoit Henrich).

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Camp de Langensoultzbach – Les pavillons des cités cadres ont repris du service (civil) dès leur abandon par les militaires dans les années 1950 (AALMA).

Langensoultzb 14 B Henrich WM

Camp de Langensoultzbach – Vue depuis le haut du château d'eau du stand de tir en 1986. Au premier plan la station de tir, disparue depuis (Benoit Henrich – Wikimaginot).

Langensoultzb 15 Grami WM

Camp de Langensoultzbach – Le stand de tir dans son état actuel, sans sa station de tir, disparue depuis longtemps (Grami – Wikimaginot).

 

Lembach
Secteur fortifié des Vosges
Sous-secteur de Langensoultzbach

À 13 km au SO de Wissembourg et au sud de la localité de Lembach a été installé entre 1935 et 1938 le camp de sûreté de ce nom, occupé en 1939 par une compagnie du 165e RIF issu à la mobilisation du 37e RIF. Quand l'armée de l'Air s'installe à Drachenbronn en 1952 elle englobe dans son emprise l'ouvrage du Four à Chaux et son casernement.

Celui-ci n'est pas très étendu et a été construit en deux parties distantes de 500 m, casernement à l'E, cité cadres à l'O, l'ensemble établi à deux pas de l'ouvrage du Four à Chaux. Le casernement comprend – toujours présents mais à l'abandon – un bâtiment principal et deux bâtiments plus petits dont le réfectoire et les cuisines. Il s'y ajoute deux hangars dont des garages et un autre avec voie de 60 #5Ce qui semble attester du raccordement en cours ou effectif de la voie de 60 depuis la station de Mattstall au 15 mai 1940.. Une curiosité, les murs intérieurs du bâtiment principal sont couverts d'une multitude de peintures datant de l'après guerre. La cité des cadres ne comporte que cinq pavillons, tous réoccupés aujourd'hui. Pas de trace d'un stand de tir.

Lembach 1 IGN 7 1938

Camp de Lembach – Cette vue aérienne de juillet 1938 permet de noter qu'à cette date seuls existent déjà quelques baraquements, hangars et annexes, ainsi que (sur la gauche) les cinq pavillons de la cité des cadres (IGN).

Lembach 1a 1938 WM

Camp de Lembach – Cette photo annotée de 1938 confirme l'existence à cette époque seulement de baraquements provisoires en attendant les bâtiments définitifs. Noter au loin la structure du four à chaux toujours debout (Wikimaginot).

Lembach 2 IGN

Camp de Lembach – Sur cette vue aérienne des années 1950 du camp de sûreté de Lembach on voit parfaitement en 1 le casernement, en 2 la cité des cadres, et les entrées de l'ouvrage du Four à Chaux (EH, entrée hommes, EM, entrée munitions) (IGN).

Lembach 3 IGN 4 1951

Camp de Lembach – Sur cet agrandissement daté de 1951 on peut voir l'ensemble des installations parmi lesquelles le tracé oblique de la voie ferrée de 0,60 m et... une toute nouvelle piscine ! (grand rectangle blanc) (IGN).

Lembach 4 AH WM

Camp de Lembach – Belle vue d'ensemble du casernement avec le seul et unique grand bâtiment de troupe sur la gauche. À l'arrière, deux bâtiments plus petits dont le réfectoire et les cuisines. Un peu plus à l'arrière, un alignement de baraquements provisoires de logement et une fouille prévue pour une construction qui ne verra jamais le jour. Au 1er plan, les ruines du four à chaux qui a donné son nom à l'ouvrage voisin (coll. Alain Hohnadel – Wikimaginot).

Lembach 5 Zimmer

Camp de Lembach – Vue partielle d'après guerre du camp réoccupé (coll. Les Bergers des Pierres).

Lembach 6 La Piscine Zimmer

Camp de Lembach – La piscine, une réalisation d'après guerre, diverses unités ayant réoccupé les lieux alors (coll. Les Bergers des Pierres).

Lembach 7 AALMA

Camp de Lembach – Le bâtiment principal aujourd'hui, apparemment en assez bon état mais en réalité à l'abandon depuis bien des années (AALMA).

Lembach 8 AALMA

Camp de Lembach – Toujours entiers mais à l'abandon, les garages (AALMA).

 

Secteur fortifié de Haguenau

 

Drachenbronn
Secteur fortifié de Haguenau
Sous-secteur de Pechelbronn

Etabli à 9 km au SO de Wissembourg, édifié de 1932 à 1935, le camp de sûreté de Drachenbronn a été parmi les premiers construits. En 1939 il a accueilli le 22e RIF et le 156 RAP #6Auparavant il était destiné aux 23e RIF, le régiment de la Lauter, et 155e RAP. À la mobilisation d'août 1939, le 23e RIF donnera naissance aux 22e, 23e, 68e et 79e RIF. Le 155e RAP se détriplera en trois régiments, les 155e, 156e et 168e RAP. Le camp de Drachenbronn abritera alors les 22e RIF et 156e RAP., dont l'équipage du grand ouvrage proche du Hochwald. Il comprenait de nombreux bâtiments de troupe et une importante cité cadres attenante.

À partir de 1952, l'armée de l'Air installe une base de radars, la BA 901, au camp de Drachenbronn et dans l'ouvrage du Hochwald. Elle y restera jusqu'en 2015 puis abandonnera les lieux. En vue d'y installer une entreprise civile, le site du camp sera presque entièrement rasé en 2020 et 2021, à l'exception de la chapelle et de la salle de cinéma.

Par contre, deux stands de tir demeurent sur les lieux à 400 m N du camp : un stand Maginot dont il reste une casemate d'instruction (pas d'emplacement de pas de tir d'infanterie) mais ici curieusement avec quatre créneaux identiques à trémie n° 1, ainsi qu'un créneau de cloche, et un stand créé par l'armée de l'Air et la BA 901. Celui-ci est toujours entier avec station de tir, paraballe et auvent des cibles. Lors de sa construction en 1982 un 2e stand Maginot, relevant lui intégralement de la notice du 6/1/1934, avait été éliminé (v. photo).

Drach plan 1932

Le camp de sûreté de Drachenbronn en 1932. Comme la majorité des casernements de sûreté celui-ci a été réalisé par étapes successives entre 1930 et 1940.

Drach plan 1939

En 1939 le camp de Drachenbronn a atteint son extension maximale.

Drach ensemble

Représentation en 3D du camp de Drachenbronn en 1939.

Drach plan actuel

Le camp de Drachenbronn à l'issue de la période Armée de l'Air entre 1952 et 2015. C'est un cas unique de reconversion intégrale d'un camp de sûreté Maginot en une installation militaire moderne après guerre, en l'occurence en zone vie d'une base aérienne de radars.

Drach 1 Zimmer

Camp de Drachenbronn – Vue partielle du sud vers le nord du camp alors occupé par la base aérienne 901. Plusieurs nouveaux bâtiments se sont ajoutés après cette prise de vue. Au fond le massif du Hochwald (Les Bergers des Pierres).

Drach 2 arme de lAir

Camp de Drachenbronn – Cette vue aérienne du temps de l'activité de la BA 901 embrasse l'ensemble de l'ex-camp de sûreté de Drachenbronn avec ses bâtiments d'avant 1939 et ceux, plus récents (au 1er plan), de la base aérienne. Au fond, les pavillons de la cité cadres officiers et sous-officiers. La quasi totalité de ces installations a été rasée en 2020-2021. Un site historique a disparu ainsi au profit d'intérêts privés sans soulever la moindre objection (photo Armée de l'Air).

Drach 3

Camp de Drachenbronn – L'entrée du camp avant août 1939 avec le rappel des deux régiments qui y sont alors cantonnés. Après la mobilisation, ce seront les 22e RIF et 156e RAP issus des 23e et 155e qui occuperont les lieux. À droite le bureau du commandant de la place, à gauche le poste de police, au fond le casernement de la 1ère compagnie d'équipage d'ouvrage (DR).

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Camp de Drachenbronn – Vue d'après guerre depuis l'entrée avec le poste de police à gauche et le bâtiment de la compagnie permanente de sûreté au centre (coll. Benoit Henrich).

Drach 5 B Henrich

Camp de Drachenbronn – Vue très partielle de l'intérieur du camp et des parages de l'entrée tels qu'avant la guerre. À gauche, le poste de police, à droite le bâtiment de la 1ère compagnie d'équipage d'ouvrage, au centre le mess des sous-officiers. À l'arrière de celui-ci apparaît le mess-hôtel des officiers. À l'arrière-plan domine le massif du Hochwald dans lequel s'étend l'ouvrage de ce nom (coll. Benoit Henrich).

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Camp de Drachenbronn – Le mess-hôtel des officiers après guerre (coll. Benoit Henrich).

Drach 7 AALMA

Camp de Drachenbronn – Une magnifique cité-jardins des cadres... disparue pour toujours en 2021 (AALMA).

Drach 8 AALMA

Camp de Drachenbronn – Non loin de l'ex-camp, le stand de tir demeure entier mais encerclé par la végétation. La casemate d'instruction n'est pas du modèle 1934 mais, avec ses quatre créneaux identiques à trémies n° 1 elle est parfaitement atypique et probablement unique (AALMA).

Hochwald 1982 stand de tir n2

En 1982 au moment de la construction du stand de tir Armée de l'Air, un 2e stand purement Maginot a dû être rasé. On en voit ici, peu avant sa destruction complète, le mur frontal de la casemate d'instruction avec ses trois créneaux réglementaires.

Drach 9 AALMA

Camp de Drachenbronn – La tranchée des cibles (ou, désignation d'origine, l'abri des marqueurs) est demeurée longtemps intacte puis a été remblayée (AALMA).

Drach 10 C.VermeulenDrach 11 C.VermeulenDrach 12 C.Vermeulen

Camp de Drachenbronn – Trois vues de 2003 du stand de tir voisin du stand Maginot, réalisé et utilisé entre 1952 et 2015 par la BA 901 (Caspar Vermeulen – Wikimaginot).

 

Schoenenbourg
Secteur fortifié de Haguenau
Sous-secteur de Pechelbronn

Le camp de sûreté de Schoenenbourg, situé à 9 km au S de Wissembourg, a été implanté en deux parties distantes de 1,4 km l'une de l'autre, casernement au N, à proximité des entrées de l'ouvrage de Schoenenbourg, cité cadres au S, à l'O du village de ce nom. Le casernement relevait du programme de 1936 mais le bâtiment principal arbore 1939. Ce camp ne pouvait guère loger plus d'une compagnie, soit l'équipage de l'ouvrage. En 1939 c'est une partie des 22e RIF et 156e RAP qui l'occupe. De nos jours, casernement et cité cadres demeurent intacts, le premier resté longtemps à l'abandon mais dont le bâtiment principal a été récemment rénové et converti en logements, la seconde rénovée et habitée depuis son abandon par l'armée. Pas de trace d'un éventuel stand de tir.

Schoen 1 IGN

Vue d'ensemble aérienne du secteur de l'ouvrage de Schoenenbourg en 1951. 1 le casernement, 2 la cité des cadres, mess officiers, EM entrée munitions, EH entrée hommes (IGN).

Schoen 2

Camp de Schoenenbourg – Daté de 1939, le bâtiment principal du casernement demeure en bon état. Il a même été rénové récemment en vue d'une réutilisation. Le site possède encore un 2e bâtiment avec cuisines et réfectoire, les deux pavillons à l'entrée et des hangars. À proximité a également été construit un mess officiers devenu aujourd'hui restaurant " À la Ligne Maginot " (AALMA).

Schoen 3 AALMA

Camp de Schoenenbourg – Le deuxième bâtiment important qui demeure est celui des cuisines et du réfectoire (AALMA).

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Camp de Schoenenbourg – Quelques pavillons et bâtiments de la cité des cadres, installée à proximité du village de Schoenenbourg (AALMA).

 

Oberroedern
Secteur fortifié de Haguenau
Sous-secteur de Hoffen

Etabli à 12 km au S de Wissembourg, le camp de sûreté d'Oberroedern a été également parmi les premiers construits de 1931 à 1933. Un grand ouvrage devait en effet être réalisé dans les parages mais a finalement été arrêté en plein travaux, le terrain ne s'y prêtant pas. En 1939 le camp d'Oberroedern a hébergé le 79e RIF qui émanait du 23e RIF à la mobilisation. Installé à proximité de Leiterswiller (commune de Hoffen depuis 1974) mais sur le ban d'Oberroedern, ce camp a conservé jusqu'à nos jours la quasi-totalité de ses bâtiments, la plupart rénovés et réutilisés. Une partie de la cité cadres est accolée au casernement à l'O. Curieusement une autre partie de la cité cadres a été implantée à l'O de Leiterswiller, à 1 km du camp. Quand au stand de tir, installé en bordure NE du casernement, il demeure entier mais envahi par la végétation.

Oberr 1 IGN

Vue aérienne de 1951 de Leiterswiller et de ses parages. En 1, le casernement d'Oberroedern, en 2 la cité cadres, en 3 le stand de tir, en 4 la cité cadres de Leiterswiller. En haut et à gauche de la photo, le village de Hoffen (IGN).

Oberr 2 IGN

Agrandissement du camp d'Oberroedern – En tenant compte des emplacements vides, on peut supposer que plusieurs bâtiments n'ont pas été construits, probablement en rapport avec l'ouvrage d'Oberroedern projeté mais finalement abandonné (IGN).

Oberr 3 AALMA

Camp d'Oberroedern – L'entrée du camp à l'heure actuelle, à droite le poste de police (AALMA).

Oberr 4 WM

Camp d'Oberroedern – La CEO (compagnie d'équipages d'ouvrages) n° 4 du 23e RIF, classe 1938, sous les insignes des troupes de forteresse et du 23e RIF (Wikimaginot).

Oberr 5 Gregory Fuchs WM

Camp d'Oberroedern – L'un des deux seuls grands bâtiments de troupe construits sur cinq prévus, apparemment réutilisé aujourd'hui (Grégory Fuchs – Wikimaginot).

Oberr 6 AALMA

Camp d'Oberroedern – L' ex-cité des cadres de Leiterswiller actuellement (AALMA).

Oberr 7 Gregory Fuchs WMOberr 8 AALMAOberr 9 Gregory Fuchs WM

Oberr 10 Gregoty Fuchs WMOberr 11 Gregory Fuchs WMOberr 12 AALMA

Camp d'Oberroedern – Le stand de tir, attenant au N du camp, demeure en assez bon état, tant sa station de tir que ses paraballe et auvent des cibles. Tous ces éléments sont cependant envahis par une végétation luxuriante (Grégory Fuchs – Wikimaginot et AALMA).

 

Soufflenheim
Secteur fortifié de Haguenau
Sous-secteur de Soufflenheim

À l'approche du front du Rhin, on note que les camps de sûreté de la défense du fleuve n'ont plus rien de commun avec les camps précédents relevant du plan de masse du 13 février 1930. Plus réduits en surface, possédant moins de bâtiments, ils ne relèvent pas d'un plan type et sont établis selon des variantes locales. Au sud de Strasbourg toutefois, on constate l'existence d'une disposition plus ou moins commune à plusieurs sites (Marckolsheim, Fessenheim, Bantzenheim, Uffheim).

Situé à 12 km à l'E de Haguenau et en limite nord de la localité, construit entre 1934 et 1936, le camp de Soufflenheim, bien que disposant d'une grande superficie, ne pouvait guère accueillir plus d'une compagnie du 68e RIF. Il ne possédait en effet que trois bâtiments principaux dont seul le plus important a survécu jusqu'à nos jours. Le stand de tir existe également encore, dans les bois à 250 m au N du camp.

Soufflen 1 IGN

Vue aérienne d'après guerre du camp de Soufflenheim où seuls trois bâtiments apparaissent encore, dont un grand bâtiment pour une compagnie, le réfectoire et les cuisines, le mess-hôtel des cadres, ainsi que son stand de tir dans les bois, dans le haut de la photo (IGN).

Soufflen 2 AALMA

Camp de Soufflenheim – Seul le bâtiment principal demeure encore aujourd'hui, restauré et réutilisé (AALMA).

Soufflen 3 AALMA

Camp de Soufflenheim – La casemate d'instruction de la station de tir telle que de nos jours (AALMA).

Soufflen 4 AALMA

Camp de Soufflenheim – Un immense mur en béton constitue l'auvent de la butte de sable du stand de tir (AALMA).

 

Beinheim
Secteur fortifié de Haguenau
Sous-secteur de Sessenheim

Situé à 22 km au NE de Haguenau et à la sortie O de Beinheim, ce petit camp de sûreté abritant en 1939 un détachement du 68e RIF était lié à la défense du Rhin. Il ne possédait qu'un bâtiment principal – qui semble toujours exister (à l'angle S de l'entreprise qui occupe le site aujourd'hui) – et deux plus petits. Pas de stand de tir connu.

Beinheim IGN

Vue aérienne d'après guerre du camp de Beinheim. On y devine un bâtiment principal et deux plus petits ainsi que deux hangars. Seul le bâtiment principal aurait survécu jusqu'à nos jours au sein d'une entreprise (IGN).


 

Fin de la 3ème partie.


Déjà en ligne                      
- Casernements 1ère partie
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